"Je n’ai reconnu Véronique Genest que lorsque j’étais en train de lui parler. Elle a peut-être mal interprété ma demande”
À l'instar d'Alain Finkielkraut qui a essuyé des insultes lors de sa venue place de la République, Véronique Genest affirme aussi avoir connu la violence de certains participants du mouvement.
Interviewée dimanche dernier par la chaîne franco-israélienne i24 News, l'actrice raconte avoir été agressée par des participants : "Je me suis fait agresser par des soi-disant organisateurs. J’ai des témoins. Un mec m’a agressée en me disant que j’étais une populiste. Mais bon, ils ne me font pas peur", relativisait-t-elle expliquant que - comme elle - "les riverains ne sont pas contents" de la Nuit Debout.
Nuit Debout : Veronique Genest affirme avoir été agressée place de la République
Un témoignage aujourd'hui contesté par Sylvain Frécon, qui s'est reconnu dans les paroles de l'actrice et a tenu à raconter sa version des faits au Huffington Post.
Et si cet illustrateur parisien ne remet pas en doute qu'il a eu une altercation avec la comédienne, il a en revanche une autre version de ce qu'il s'est passé ce soir-là.
"Je ne savais pas du tout ce qu’était Nuit Debout à ce moment-là et si je soutiens le mouvement aujourd’hui, je ne fais aucunement partie des organisateurs", précise-t-il racontant au site avoir dîné avec sa compagne, être sorti du restaurant proche du Palais des Glaces, à quelques pas de République et avoir croisé une femme SDF et son jeune fils : "J’ai été ému par une femme qui traînait un matelas sous la pluie avec un petit garçon de 4 ans. Ils allaient probablement passer la nuit dehors et j’ai voulu faire quelque chose pour cette famille que je pense syrienne. Ma compagne a appelé le 115, j’ai vidé mes poches et donné une dizaine d'euros. Puis j’ai décidé, sans réfléchir, d’accoster les gens autour pour qu’ils aident aussi. Juste donner 2, ou 3 euros, pour permettre à cette femme et à son enfant de prendre une chambre pour la nuit. Il y avait urgence! Une femme et son gosse ne peuvent pas dormir dehors sous la pluie, c'est inacceptable! On peut se sentir impuissant mais l'accepter serait la pire des choses, et le justifier, un drame! Je me suis précipité vers un groupe qui sortait du théâtre, en leur expliquant la situation, sans les brusquer. Je n’ai reconnu Véronique Genest que lorsque j’étais en train de lui parler. Elle a peut-être mal interprété ma demande", raconte-t-il.
"Ils m’ont dit qu’ils allaient donner mais je les ai vus passer devant cette femme sans rien faire, là, j’avoue, je suis sorti de mes gonds et j’ai dû lancer un ‘Putain mais vous pourriez donner un petit peu’. Mais jamais je ne l’ai insultée. Je l’ai regardée s’éloigner, elle criait: ‘Mais il n’a qu’à les prendre chez lui’. Je ne leur ai demandé que de lâcher quelques pièces, rien de plus", poursuit-il.
Le mari de Véronique Genest aurait alors très mal pris l'attitude de Sylvain Frécon : "Il était choqué de la façon dont j'avais parlé à sa femme et il voulait me casser la gueule. Les vigiles du théâtre ont dû intervenir, j'ai été plaqué contre un rideau métallique et on m'a demandé de partir. Je me suis éloigné en leur lançant des baisers avec la main", conclut-il avec un dessin.
Sur son compte Twitter, l'actrice de Julie Lescaut a tenu a préciser que son histoire d'agression Place de la République et le témoignage de Sylvain Frécon n'avaient "rien à voir"...
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