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Les geeks hypermnésiques et autres adeptes des mises en abyme à tiroirs s'amuseront à démêler ce qui, de la nouvelle originale de Philip K. Dick et de sa première adaptation par Paul Verhoeven en 1990, a ici été sauvegardé. Les autres se lasseront rapidement des effets de manche du réalisateur (...).
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Un film efficace, bourré de séquences spectaculaires et d’effets spéciaux.
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Ce Total Recall privilégie le silence au hors-piste, cachant son absence de propos sous un tapis de menus questionnements interrompus par la première rafale venue (...) Le reste du temps, le récit se perd dans des twists à rallonge filmés comme une série HBO et des scènes d’actions interminables, mises en scènes à l’eau courante, pompées partout et nulle part à la fois (...). Au passage, le seul autre point (mis à part le sujet principal donc) que la chose évite d’approfondir, c’est sa toile de fond géo-politique, barbouillée sommairement en début de film (...) et plus ou moins lâchée dans le vide intersidéral par la suite, tant il est vrai que les rapports de force qui conditionnent le scénario méritaient de passer à l’as, au profit d’une énième scène de poursuite entre les faux-époux. On finit même par se demander si Wiseman ne voulait pas plutôt remaker Mr and Mrs Smith. Alors oui, Total Recall est une purge, mais une question domine : ne restait-il pas un peu de place pour quelques mutants marrants ?
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Le Total Recall cuvée 2012 n'est pas seulement un remake inutile, il est aussi le thermomètre de l'entertainment hollywoodien, bien plus coincé et frileux en ce début de XXIème siècle qu'au crépuscule du précédent. Ne serait-ce la hargne sauvage et délicieusement sexy de Kate Beckinsale, on serait presque tenté par l'aventure Rekall, tant le visionnage du bousin laisse un souvenir amère, qu'il nous tarde d'effacer de nos mémoires.
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Vingt-deux ans après, Len Wiseman revisite la SF de Paul Verhoeven. On avait peur et on avait raison : pire qu’un mauvais remake, c’est un mauvais film. (...) Tellement dénuées de tension et de chair qu’on regarde les images défiler sans jamais parvenir à se sentir concerné ou invité à l’être. C’est le gros défaut du film : se prendre au sérieux sans nous laisser l’occasion de le considérer comme tel.
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Horriblement mal intégrées, les références, omniprésentes, soulignent surtout l'artificialité de ce qui n'est plus qu'un film d'action sans nuance ni style.
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Collin Farell est convaincant dans le rôle du héros paumé, musclé et en quête d'identité. Pourtant, le film, sans âme, ne réussit jamais à nous embarquer. Dommage.
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De recopiage de « Blade Runner » en siphonage de « Jason Bourne » et de « Minority Report » (en moins bien), le tâcheron Len Wiseman peine davantage à se forger une identité de cinéaste que son héros de retrouver la mémoire.
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C’est vrai qu’elle était belle, cette histoire de Philip K. Dick, portée à l’écran en 1990 par Paul Verhoeven. Mais Len Wiseman en fait disparaître le mystère en accumulant des scènes d’action souvent banales dans de beaux décors sans âme.
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Peut-être pas plus absurde que celui de Verhoeven, mais certainement moins amusant. Farrell et Beckinsale en ressortent indemnes, mais la recherche sans fin de nouveautés et d'inventions laisse une sensation incompréhensiblement éventée et familière.
Total Recall : Mémoires Programmées