Une comédie militaire fun et décomplexée, qui descend du Nazi par paquet de douze, sans jamais chercher à aller plus loin.
Maître des films d'action stylisés, Guy Ritchie se plonge dans les archives de Churchill pour raconter une mission secrète complètement dingue, qui a fait basculer le sort de la Seconde Guerre mondiale.
En 1942, un commando hétéroclite de renégats mène l'opération Postmaster, en Afrique, pour détruire le point de ravitaillement des sous-marins allemands, qui n'en finissent plus de couler les navires alliés au large de l'Atlantique, empêchant les troupes américaines de venir se joindre à l'effort de guerre. Henry Cavill incarne le charismatique et flegmatique major Gus March-Philipps à la tête de ce détachement de têtes brûlées. Un véritable héros de guerre, dont s’est inspiré un jeune officier des services de renseignements de la Marine britannique nommé Ian Fleming. Car lui aussi fait partie de cette histoire vraie à peine croyable et on sait que le créateur de James Bond s'est directement inspiré March-Phillipps pour créer son 007, quelques années plus tard.
Pendant deux heures, les agents secrets de Churchill canardent des Nazis par paquet de douze, dans ce qui ressemble plus à une longue séquence de tir aux pigeons qu’à un véritable film. Avec une décontraction contagieuse, Cavill flingue du méchant sans une once d’hésitation, avant lâcher un petit rire de satisfaction sadique. La comédie militaire se veut cinglante, parfois violente, et rappelle forcément Inglourious Basterds, sans jamais atteindre la folie et la puissance dramatique d’un Quentin Tarantino.
La bravache s’avère épuisante à la longue. Sans aucune volonté de dépasser le stade du divertissement fun et décomplexé, Le Ministère de la Sale Guerre s’enlise dans un scénario paresseux, qui mise tout sur ses bastons nonchalantes et un humour noir débridé, autour d’un solide casting de gros bras cool. Du Guy Ritchie en roue libre.
The Ministry of Ungentlemanly Warfare, sur Prime Video le 25 juillet 2024
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