Pour son premier long-métrage, Jean-Baptiste Durand livre une comédie dramatique mêlant jeunesse, ruralité, et vulnérabilité masculine.
"Apprend à aimer tes potes avant de parler d’amour", peut-on entendre dans la bande-annonce. Chien de la casse est une fable sur l’amitié qui n’est pas sans rappeler Les Banshees d’Inisherin, car elle arbore la même dynamique maître-chien, dominant-dominé, entre les deux potes — et le personnage de Raphaël Quenard se balade tout le long du film avec son chien, comme Brendan Gleeson et son border collie dans la version irish. Intelligent, cultivé mais névrosé, il essaye de tout changer autour de lui : son pote, son entourage, la terre entière, en somme. Mais il a en face de lui un ami introverti qui lui glisse entre les doigts, qui ne l’écoute plus, qui n’ose pas dire les choses. À eux deux, ils refont le monde sur le banc d’une petite place du Pouget.
"Dog et Mirales sont amis d’enfance. Ils vivent dans un petit village du sud de la France et passent la majeure partie de leurs journées à traîner dans les rues. Pour tuer le temps, Mirales a pris l’habitude de taquiner Dog plus que de raison. Leur amitié va être mise à mal par l'arrivée au village d'une jeune fille, Elsa, avec qui Dog va vivre une histoire d'amour. Rongé par la jalousie, Mirales va devoir se défaire de son passé pour pouvoir grandir, et trouver sa place", dévoile le synopsis.
Une réflexion sur l’amitié masculine, ses limites, la violence qui s’y rattache, et l’image qu’on en a. L’histoire de deux amis qui s’aiment mal, portée par un Raphaël Quenard (déjà épatant dans Fragile) au sommet de son art et dont l’énergie donne réplique à la candeur d’Anthony Bajon, révélé dans La Prière de Cédric Kahn et récemment Athena. Pour éclater ce duo, Galatea Bellugi, jeune actrice vue dans L’Apparition. À découvrir au cinéma le 19 avril prochain.
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