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L’histoire est vraie (il y a quatre ans, une bande d’ados a amassé un butin de plus de trois millions de dollars en cambriolant des célébrités). Pourtant, l’idée de The Bling Ring aurait pu naître de l’imagination de Sofia Coppola tant le sujet flatte les talents de la réalisatrice de Lost in Translation. Les errances d’une jeunesse dorée en quête de frissons, le spleen californien, la fascination pour les people et son revers anxiogène... Tout est là, jusqu’à une bande-son hip et un casting pop (à moins que ce ne soit l’inverse). Mais le résultat, d’une coolitude à toute épreuve, ne décolle que par intermittence, quand il s’affranchit de sa dimension « fait divers » pour s’autoriser des visions de pur cinéma, comme cette effraction filmée en temps réel et en plan fixe. Lorsque Coppola, tout simplement, délaisse enfin le bling pour monter sur le ring.
Toutes les critiques de The Bling Ring
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Remarquablement écrit, mis en scène et interprété (mention spéciale à la « peste » irrésistible Emma Watson), le film s’impose comme une très séduisante fable morale, qu’il n’aurait pas été scandaleux de voir figurer en compétition. Sofia Coppola, plus éthique et moins superficielle ? On peut s’en réjouir.
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Un portrait virtuose de l'adolescence accro au vide.
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Dans The Bling Ring, Sofia Coppola s’est inspirée d’un fait divers pour décrire les tribulations de ces délinquants amoureux de mode et totalement inconscients de leurs actes. Son film, aussi brillant que les bijoux dérobés par ses héros, fait découvrir une poignée de jeunes acteurs épatants.
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Aujourd'hui, en maniant aussi bien la compassion que l'ironie, les raffinement stylistiques que les émotions les plus primaires, Sofia Coppola peut prétendre à la couronne (plutôt épineuse) de chroniqueuse de son époque, que Fitzgerald porta en son temps.
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Le film est si séduisant, si cool, parfois si drôle, qu'il devient lui-même symptôme délibéré de la décadence qu'il montre. L'humanité s'évapore, c'est à la fois vertigineux et normal, presque indifférent…
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The Bling Ring n’a rien d’un pensum moralisant. C’est sans doute le film le plus rythmé et le plus dynamique réalisé par Sofia Coppola, qui marque une vraie rupture avec son film précédent, Somewhere, lancinante errance antonionienne d’un acteur dépressif. Ici, tout va vite, dans la joie et la bonne humeur, emporté par une bande-son de boîte de nuit. La réalisatrice américaine se laisse même aller à des scènes de franche comédie, bien vachardes, où elle raille les mères à la fois trop libérées, trop libérales et castratrices et les petites pétasses qui rêvent de célébrité, à n’importe quel prix. Tous les acteurs sont à l’unisson. Emma Watson et Leslie Mann (Mme Judd Apatow) s’en donnent à cœur joie et l’on découvre un jeune acteur inconnu, Israel Broussard, assez émouvant dans le rôle du seul garçon de la bande du Bling ring
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Sofia Coppola observe le monde mais se tient à distance. Avec The Bling Ring , nouvelle variation sur le vide, elle signe un film plus satirique. Cela s'appelle grandir. À 42 ans, il était temps.
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The Bling Ring, chronique d'une jeunesse dorée narcissique obsédée par les marques et les célébrités (...) Sofia Coppola en a tiré un scénario aux dialogues minimalistes, parfois savoureux, présentant des gosses de riches désarmants de vacuité, évoluant dans une bulle insouciante.
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Ces cambriolages bling-bling inspirés de faits réels offrent un merveilleux terrain de jeu à la plus hype des réalisatrices, Sofia Coppola. Même si son pamphlet reste assez superficiel et léger, moins dramatique mais plus drôle qu’à l’accoutumée, la cinéaste filme toujours aussi bien la vacuité et la perte de repères de cette jeunesse dorée, croqueuse de Vuitton, qui idolâtre des porte-manteaux millionnaires en rêvant d’être l’un deux.
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Sofia Coppola traite avec beaucoup d’ironie son petit gang amateur, souvent confondant de naïveté (le gag le plus drôle : ils affichent sur Facebook le fruit de leur larcin). Mais c’est la tendresse qui l’emporte, et aussi une certaine légitimation critique de leur comportement. Puisque l’industrie du luxe constitue comme objet de désir ultime et universel une paire de chaussures à semelle rouge, quoi de plus naturel que de s’en emparer par n’importe quel moyen ?
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Un gang de fils à papa dévalise les villas de stars Hollywoodiennes. Un Sofia Coppola classique qui tient ses promesses, entre ironie douce et envoûtement lascif.
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C’est parce que Sofia Coppola fait de ce fait divers un événement banal, et de Los Angeles une ville ouverte, que The Bling Ring réussit son portrait générationnel. L’autre versant de Spring Breakers.
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Sofia Coppola en tire une satire séduisante et efficace, et s'interroge : " Jusqu'où nous mène aujourd'hui la fascination pour la célébrité ?"
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Tout est coordonné : les visuels, la performance, la bande originale, Coppola sait nous présenter les choses mais ça manque vraiment d’engagement et de moralité.
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Ironique mais empathique, une convaincante chronique de l’adolescence perdue par la papesse du genre, Sofia Coppola.
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[Un] film réaliste et drôlatique à la fois.
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Édifant et désolant à la fois, The Bling Ring est le film le plus joyeux de la filmo de Coppola, qui prouve enfin quelle a beaucoup dhumour. On se délecte aux répliques de ces ados têtes à claques totalement irrécupérables et finalement très semblables à certaines de leurs victimes.
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The Bling Ring dénonce, sans la juger, cette société où le paraître a remplacé l'être. Mais en voulant se tenir à distance, la réalisatrice devient parfois prisonnière de sa fascination, vampirisée par son sujet. On aurait aimé en savoir plus sur les membres de la bande, incarnés par de jeunes acteurs tous formidables. Emma Watson continue de casser son image de gentille sorcière de Harry Potter en incarnant ici une lycéenne aussi superficielle que manipulatrice.
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Dans The Bling Ring, la réalisatrice adapte la véritable histoire d’un gang d’ados aisés de Los Angeles, accros à l’univers des people et des marques, qui s’amusent à cambrioler
les villas des stars qu’ils idolâtrent. Heureusement, le résultat n’est pas aussi vain que ce qu’il raconte, et Sofia Coppola parvient (entre autres grâce à Emma Watson), à livrer quelques vérités bien senties. -
Les personnages superficiels au possible, qu’Emma Watson, loin d’être le personnage principal, interprète mieux qu’elle n’a jamais interprété aucun rôle, sont si stéréotypés que si la mention « inspiré d’une histoire vraie » n’était pas présente, on douterait de leur vraisemblance. Malheureusement ils le sont bien, réels, produits de leur époque qui développe une fascination perverse pour les stars de rien, comme on finit presque par le faire au fur et à mesure du film si rythmé, si fun, si cool, qu’on en oublie la vraie vie, comme ça d’un seul coup.
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La joie enfantine de s'ébahir devant le contenu d'une penderie ne suffit pas à faire un film...
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Un portrait pertinent d'un génération et d'une époque du vide, du futile te de la vanité... même s'il tourne un peu en rond.
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Los Angeles, ses stars, son luxe : cinq adolescents vont vivre la belle vie par procuration en cambriolant les villas des people. Fidèle à ses obsessions, Sofia Coppola s’approprie un fait divers clinquant et renoue - avec plus ou moins de grâce - avec son spleen ado.
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Un voyage cinématographique intriguant et frais qui se passe de commentaires rabat joie ou de psychologie amatrice.
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En s’emparant de ce sujet, Sofia Coppola s’inscrit dans la droite ligne de ses films précédents, où les flottements de l’adolescence, l’errance intérieure, le sentiment d’enfermement et la frivolité apparaissent comme des thèmes majeurs chaque fois reformulés dans des contextes différents. Mais l’entreprise paraît ici très ambiguë. En cherchant ce qui pouvait motiver l’addiction de ces jeunes dévorés par le matérialisme et l’illusion de la réussite facile, Sofia Coppola, ex-petite fille riche, expose complaisamment cet univers de marques (citées à tour de bras) et semble se repaître de ce qu’elle dit vouloir dénoncer.
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Heureusement, le résultat n’est pas aussi vain que ce qu’il raconte, et Sofia Coppola parvient (entre autres grâce à Emma Watson), à livrer quelques vérités bien senties.
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Dans ce clafoutis d’images, difficile de trouver les noyaux, d’appréhender la distance de la réalisatrice avec ses sujets. Sofia Coppola les connaît, les côtoie, tente d’écrire un commentaire acide du matérialisme.
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Le public est invité à comprendre les pulsions de ces petites voleuses, le film est très objectif et Coppola ne prend absolument aucun parti pris.
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Le constat final est laborieux mais c’est un film intuitif avec une atmosphère intéressante.
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Le ton du film est uniforme : elles s’introduisent dans des maisons, portent des vêtements luxueux, sortent en boîte, prennent de la drogue et finissent par se faire attraper, on n'a pas l’impression de regarder un film dramatique.
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Un film qui explore plutôt le « comment » et non le « pourquoi ».
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Sur fond de BO pop, Sofia Coppola filme avec une élégance désenchantée cette génération bling-bling à la futilité déroutante, incarnée par une bande de jeunes acteurs clinquants
à souhait. Si elle dénonce l’irresponsabilité des parents qui ne communiquent plus avec leurs enfants et la dictature des médias, elle refuse de juger ses protagonistes, dont elle adopte le point de vue pour raconter l’histoire. (...) On regrette qu’en tenant à tout prix à garder ses distances, la cinéaste ne soit pas allée, elle, au-delà des apparences. -
Sofia Coppola promenant sur toutes choses un regard placide quoique jamais surplombant, l’ensemble finit par souffrir de son indétermination.
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Ce gang d’apprentis voleurs de Los Angeles, surnommé Bling Ring par les médias, a suivi à la trace les « gros people » sur Internet avant d’entrer chez eux par effraction pour leur dérober un butin de chaussures à talons de 12, de bijoux vrais et faux, de vêtements toujours siglés, soit, au total, plus de trois millions de dollars volés. Ce film reconstitue,
sur une bande-son qui décoiffe, l’emballement dans la délinquance mais sans juger ni dépasser le stade fétichiste de ce monde éclatant de vide dans des dressings qui regorgent de trop-plein. -
Flirtant avec la superficialité de son sujet, le cinquième long-métrage de Sofia Coppola n'en reste pas moins un témoignage frappant sur la vacuité d'une génération biberonnée à la télé-réalité qui a pris Kim Kardashian ou Lindsay Lohan pour maîtres à penser.
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Fidèle a elle même, la cinéaste (...) problématise son éternel sujet : la vacuité des privilégiées. Seulement, comme dans "Somewhere", elle se permet de les juger. (...) Résultat : son humour mélancolique fait place au sarcasme.
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Le portrait d'une adolescence se rêvant plus riche et photogénique qu'elle n'est se noie dans une enfilade de cambriolages, version shopping list de magazine féminin.
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Là où Harmony Korine parvenait à faire jouer entre elles sa vision du Spring Break et la représentation diffusée en flux par MTV pour créer un profond malaise, Coppola ne produit aucun effet. C’est sans doute que ses propres images ont la fadeur de celles, qu’à trop vouloir dénoncer, elle n’interroge finalement jamais. Sa représentation de la vacuité de la jeunesse d’aujourd’hui se dilue dans les images télévisées qu’elle emprunte. Finalement, on n’aura rien vu de plus qu’un énième épisode d’Hollywood Stories portant sur un banal fait divers.
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Une épopée peu engageante basée sur des faits actuels sur l’univers des riches.
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Un des films les moins bons de Sofia Coppola, aucun mystère ni fond.
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Le contenu est sensationnel mais le film est insipide.
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Le dernier film de Coppola ne prend absolument pas position, ça marche mieux si il s’agit d’une parodie satyrique mais dans le cas de ce film, c’est lâche de ne pas avoir d’opinion.
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Hypocrite, vain, répétitif, consensuel : le nouveau Sofia Coppola est une énorme déception.
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La réalisatrice de Marie-Antoinette, manifestement fascinée par son sujet, filme l'ennui comme personne. Mais justement : le récit lui-même devient ennuyeux. Coppola n'arrive à se dégager de cette neurasthénie généralisée qu'en fin de film, quand elle comprend que ce qu'elle devait raconter était la banalité et non la vacuité. Les vingt dernières minutes, glaçantes, pointent un pays déphasé. Passionnant, mais trop tard .
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Le piège de Sofia Coppola, que l'on pressentait déjà un peu dans "Marie-Antoinette", c'est de tomber dans la superficialité - qu'elle aimait tant à critiquer jadis. Dans "Virgin Suicides" et "Lost In Translation", Sofia Coppola se préservait de cette complaisance parce qu'il y avait encore une recherche de cinéma : le décalage tant recherché entre ce qui doit être montré et ce qui doit être laissé à la spéculation. Ici, elle ne fait que crier son admiration et sa fascination pour cet environnement bling-bling. Aucun point de vue critique donc et, à part un cambriolage filmé de loin, c'est assez platement illustré (voir les interviews face caméra - procédé has-been). Grosse déception.