Toutes les critiques de Restless

Les critiques de Première

  1. Première
    par Eric Vernay

    Dans une veine indie plutôt classique, comparée à la radicalité formelle de sa tétralogie (Gerry/Elephant/Last Days/Paranoid Park), Gus Van Sant retrouve avec Restless ses thèmes de prédilection : la jeunesse et la mort. Pour une romance pop simple et attachante.

Les critiques de la Presse

  1. Elle
    par Anne Diatkine

    Il faut être Gus Van Sant pour filmer les ébauches d'un baiser sans niaiserie. Et rendre visible la naissance d'un amour condamné à la fulgurance. On a pu lire que Restless était un remake de Love Story. Mais c'est un mélo où l'on ne pleure jamais, et qui fuit à la perfection les clichés qu'il ravaude.

  2. Le Monde
    par Jean-François Rauger

    l'idée de la nécessité d'une urgence frénétique est ici perpétuellement contrariée par la douceur d'un film qui semble à la fois recourir à la rhétorique invisible d'un produit de studio hollywoodien et, en même temps, éviter toute convention sentimentale, naturaliste et psychologique, être en deçà de l'hystérie qu'un tel sujet imposerait.

  3. StudioCiné Live
    par Thierry Chèze

    Un mélo digne et poignant porté par la complicité tendre du duo d’acteurs.

  4. Libération
    par Phillipe Azoury

    Restless pourra décevoir ceux qui préfèrent le Gus Van Sant impressionnant de puissance d’Elephant, de Gerry ou de Last Days. Mais cette tentative de pénétrer les teens movies en respectant leurs codes, toute mineure qu’elle soit, touchera par sa sensibilité, par ses acteurs (…), et par cette sorte de tristesse automnale qui lui sert de palette pour peindre l’Amérique des «suburbs».

  5. Le Figaro
    par Olivier Delcroix

    Le réalisateur d'Elephant, palme d'or en 2003, signe avec Restless une romance singulière, poétique et élégante.

  6. par Guillaume Loison

(...) ce Restless, pur travail de commande initié par Bryce Dallas Howard (et par son père Ron), est un vrai mélo hollywoodien sur le fond (à la Ron Howard, justement) qui s’avère sur la forme imprégné de l’univers arty qui fit la légende cannoise du cinéaste. Une jeunesse paumée et androgyne à petite cravate et mèches ébouriffées, un rock doux et mélancolique qui tapisse chaque plan, sa ville de Portland – symbole d’une Amérique pavillonnaire un peu terne – comme cadre aux déambulations élégiaques des deux tourtereaux maudits : toute la panoplie du maître est là, au service d’une histoire qui n’est pas la sienne. Bonne nouvelle ? Oui. À voir la délicatesse naturelle du film, sa facilité à contourner les écueils d’un sujet aisément soluble dans le pathos et la poésie de supermarché (les discussions d’Enoch avec un fantôme japonais, beaux moments de tendresse et de noirceur mêlées), il va sans dire que le style transfigure le scénario par sa justesse, sans jamais le dénaturer. Film mineur, léger comme une plume mais conçu comme tel, Restless est moins le signe d’une compromission de la part de Gus Van Sant que la preuve de l’éclatante santé de son cinéma.

  • 20 Minutes
    par Caroline Vié

    Ce conte noir et rose séduit par sa fraîcheur et sa sincérité épidermique.

  • Le Parisien
    par Marie Sauvion

    Le spectateur, a 1h31 pour trouver un semblant d’intérêt à ce croisement entre Harold Et Maude et un Love Story ado, élégamment réalisé par Gus Van Sant mais dépourvu de surprises et d’émotion.

  • A voir à lire
    par Gérard Crespo

    Une agréable romance sur le thème de la mort, mineure dans la filmographie de Van Sant, dont on retrouve toutefois la griffe au détour de belles séquences oniriques.

  • Nouvel Obs
    par Olivier Bonnard

    Gus Van Sant ne s’est pas trop foulé, sur ce coup-là. "Restless" est une love story cotonneuse entre Annabel, jeune femme mourante et pleine de vie, et Enoch, beau ténébreux qui s’incruste dans les enterrements d’inconnus et joue à la bataille navale avec le fantôme d’un pilote japonais kamikaze… La fantaisie du film est trop fabriquée pour que l’émotion affleure. On est dans le morbide chic. Reste l’interprétation tout en délicatesse de Henry Hopper, le fils de l’acteur Dennis Hopper, et, surtout, de l’Australienne Mia Wasikowska, repérée en ado tourmentée dans la série "En analyse", puis dans le rôle-titre d’"Alice au pays des merveilles", de Tim Burton.