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Laurel et Hardy. D’un côté un maire de droite, de l’autre, un élu écolo. Une nuit trop arrosée va rapprocher ces deux contraires au-delà du raisonnable (On ne spoilera pas mais sachez que l’idée même d’écrire ce qui leur arrive est embarrassante !) Voilà donc Jonathan Cohen (à droite) et Vincent Macaigne (à gauche), contraints au road-movie nocturne dans une ville de Province sans âme pour réparer ce qui doit l’être. Dans le même temps, des activistes féministes pas très finaudes sévissent dans le coin et, prises de remords, tentent de sauver nos deux infortunés larrons qu’elles ont mis dans ces sales draps. Fidèle à leur cinéma bricolo-rigolo vaguement anar, le duo Delépine-Kervern entendent dézinguer la norme. Ici, le gag est roi, le glauque, un refuge (Bertrand Blier sort de ces corps !) Dès lors toute pseudo-pensée est mise au rancard au profit d’une succession de scénettes où se pressent les copains et les copines (Yolande Moreau, Thomas VDB, François Damiens, Laetitia Dosch...), censés garnir la future bande-annonce. Outre que rien n’est vraiment drôle, que retenir d’un tel programme ? Que droite et gauche, c’est du pareil au même ? Que les écolos et les féministes nous cassent les oreilles ? C’est con et triste, sûrement involontaire de la part des deux cinéastes (ce qui n’excuse évidemment rien !) Quant aux deux stars, Cohen et Macaigne, elles sont là, ni plus ni moins, cadenassées dans un projet qui voudrait flatter leur savoir-faire mais produit tout l’inverse. A vite oublier.