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Le génie très particulier du cinéma italien consiste à nous faire croire, en quelques minutes, à la réalité des liens affectifs qui unissent des personnages et au contexte social dans lequel ils évoluent. Mission accomplie une fois de plus avec les pérégrinations de ces deux jeunes amies, déprimées par la monotonie de leur environnement, et qui laisseront quelques plumes dans leur quête d’un bonheur hasardeux. On aurait cependant préféré que le cahier des charges soit décliné avec davantage de flamme et de mordant.
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Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Piombino, petite ville balnéaire d’Italie. C’est les grandes vacances, le temps semble tourner au ralenti. Francesca et Anna, deux adolescentes dans la fleur de l’âge découvrent le pouvoir de leur nouveau corps. En arrière plan, les hommes travaillent tous à l’aciérie (poumon économique de la bourgade) et s’inquiètent pour l’avenir de l’usine. ‘D’acier’, adaptation du roman de la jeune Silvia Avallone, dépeint les différentes générations de Piombino – toutes rythmées par la vie de l’usine. La mère d’Anna élève ses enfants seules, son mari a disparu, son fils Alessio (Michele Rondino) travaille à l’aciérie, sa fille (jouée par la novice mais étonnante Matilde Giannini) rêve de quitter sa barre d’immeuble. Stefano Mordini mêle habilement les inquiétudes de la classe ouvrière italienne aux dérives et doutes d’une jeune génération censée prendre la relève. ‘D’acier’, un drame social, fragile et sensible sur les bords de la méditerranée.
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Tirée d'un très beau roman de Silvia Avallone, cette lente adaptation signée Stefano Mordini donne envie de quitter l'endroit.
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Stefano Mordini dresse avec intelligence le portrait de ces amies, entre querelles et émois amoureux. Les deux actrices qui les incarnent, Anna Bellezza et Matilde Giannini, trouent littéralement l'écran. L'une est réservée, mystérieuse, l'autre lumineuse et enjouée. Deux manières d'affronter les difficultés de la vie [...] Si l'interprétation de tous les protagonistes est d'une justesse émouvante et que certains événements témoignent d'une vision pertinente des relations humaines, le film ne parvient pas à décoller. La réalisation académique de Stefano Mordini peine à imposer son rythme. Le réalisateur donne à son drame une dimension beaucoup trop documentaire, même s'il signe quelque fois de vrais moments de grâce. Pessimisme et message d'espoir se côtoient jusqu'à un final ambivalent où le pire côtoie le meilleur. On regrette que le réalisateur n'ait pas su insuffler un surplus d'âme à son intrigue et place trop le spectateur en simple observateur.
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Sur fond de contexte social difficile, on s’attache à ces ados, fausses dures, qui vivent avec l’amitié comme bouée de sauvetage.
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On voit bien que le réalisateur Stefano Mordini a vu dans le roman de Silvia Avallone un témoignage sociologique authentique, et à quel point il traite cette hypothèse avec sérieux, sans forcer le trait mais avec une conscience du caractère délicat de son matériau. Pourtant, une réticence nous empêche d’adhérer tout à fait à sa démarche – et ce n’est pas une question de cran face au visage sordide du monde qu’il nous expose. La gêne vient de la généralisation un peu trop facile dont relève le discours que Mordini tire de son portrait de communauté.
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Ça manque d'envergure, mais pas de sobriété. (...) Impressionnant, intense et mutique, l'acteur jette un froid : The Iceman, c'est lui.
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La manière de filmer le monde de l'aciérie et la sensualité accidentée de la mise en scène témoignent d'un cinéaste à suivre.
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D’après le roman éponyme de Silvia Avallone, une de ces chroniques sociales crédibles et réalistes dont le cinéma italien s’est fait une spécialité, à laquelle manquent cependant la flamme et l’implication des vraies réussites du genre.