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Si la thématique a déjà fait l'objet de documentaires en Europe, le cinéma américain a fait l'impasse sur ce sujet. Stuart Townsend répare un manque et signe un premier film étonnamment équilibré tout en étant engagé. Il même plusieurs histoires personnelles, les intègre aux faits réels et révèle ainsi une pléiade de jeunes acteurs vraiment convaincants, André Benjamin en tête.
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Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Pour son premier film comme réalisateur, Stuart Townsend, jeune acteur irlandais suit le schéma désormais classique adopté par plusieurs œuvres politiques récentes. Alternant documents d'archives, vidéos amateurs sur le vif au cœur des manifs et séquences de pure fiction, il s'attache à une poignée d'individus pris, quel que soit leur camp, dans cette tourmente médiatico-politique. Sans atteindre l'intensité dramatique d'un Sunday Bloody Sunday ou d'un Omagh, ce film militant sans excès captive et invite à la réflexion.
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A travers le parcours de plusieurs personnages, Stuart Townsend charge d'humanité ces faits historiques et accentue ainsi la dramaturgie. Jamais manichéen, il donne la parole à ceux qui ont vu naitre le mouvement alter mondialiste.
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L'acteur Stuart Townsend passe à la réalisation avec un premier film coup de poing, engagé et militant. La cible : l'OMC, organisation toute-puissante ; ses héros : les altermondialistes. Haro sur les médias qui se gavent de violences sans s’attarder sur le fond du problème, haro sur l’OMC qui invite hypocritement des pays émergents ou des associations, pour mieux les ignorer. L’économie mondiale, sujet a priori rébarbatif, s’il n’était abordé d’un point de vue humain, à travers l’engagement passionné de quelques militants ou la prise de conscience de quelques autres. Le montage nerveux nous plonge dans l’action, d’autant plus que le film est additionné d’images d’archives. Ce film plein de fougue rend hommage aux hommes de bonne volonté, à leur combat de fourmis contre une quête de profits dévastatrice.
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Si l'on voit le monde comme un champ de bataille où s'ébattent méchants nantis d'un côté et des victimes gonflées d'idéal de l'autre, alors, oui, on aimera ce navet. Car c'en est un. Il y a des films qui abêtissent le spectateur et, surtout, dénaturent les sujets capitaux. Ne cherchez pas ici un cours sur les OGM, les subprimes ou l'exploitation; vous trouverez juste une baston de collégiens, nappés de clichetons altermondialistes. Le sujet méritais mieux.