"Jonathan Majors est innocent, il n’a agressé personne", répète son avocate.
L’affaire Jonathan Majors prend de l’ampleur. Arrêté fin mars après une altercation à New York, la nouvelle star de Marvel va comparaitre le 8 mai pour violence conjugale. Il est accusé d’avoir agressé et étranglé une femme de 30 ans avec qui il entretenait une relation. Son avocate, Priya Chaudhry, avait aussitôt clamé son innocence, assurant avoir des preuves que son client n’était pas coupable des faits qui lui sont reprochés. Mais, depuis, son cas n’a fait que s’aggraver.
D’abord, les preuves avancées par sa défense n’ont pas vraiment eu l’effet escompté. Il s’agit de SMS envoyés par la victime à Jonathan Majors. "Je leur ai dit que c’était de ma faute parce que j’ai essayé de prendre ton téléphone", dit-elle dans ces messages qui n’ont pas été authentifiés indépendamment. "Ils m’ont assuré que tu ne serais pas poursuivi. Ils ont dit qu’ils devaient t’arrêter pour le protocole quand ils ont vu mes blessures et qu’ils ont su qu’on s’était battus. Ça m’énerve qu’ils aient fait ça […] Je t’aime."
Dans un autre SMS écrit quelques heures plus tard, la jeune femme raconte avoir perdu connaissance lors de l’incident. Un témoignage qui a plutôt eu l’effet d’un but contre son camp pour l’acteur, y compris au sein de ses partenaires. "Ça ressemblait à un mauvais téléfilm à sensation. C’est le discours typique d’une femme maltraitée", confie à Variety une personne qui travaille avec Jonathan Majors sur un futur projet.
Suite à son arrestation le 26 mars, les langues ont également commencé à se délier sur le comportement de la star montante d’Hollywood, déjà à l’affiche cette année d’Ant-Man : Quantumania et Creed III. Tim Nicolai, un acteur de Broadway, a ainsi lâché sur Twitter : "Je vois déjà des gens demander pourquoi on n’a rien fait ? Les gars, on a essayé. Il fallait une victime pour que ça sorte. Nombre d’entre nous sont proches de gens à qui il a fait du mal. Je ne sais pas s’ils vont en parler. Cette décision leur revient totalement". "Je maintiens ce que j’ai écrit", a-t-il confirmé à Variety.
Pour couronner le tout, Variety a appris par une source que plusieurs autres victimes supposées de Majors étaient effectivement sorties du silence ces dernières semaines et coopéreraient avec le procureur de Manhattan. Ce qui est de très mauvais augure pour l’acteur qui a été lâché par son agent et son publiciste.
La situation de Jonathan Majors met tout Hollywood dans l’embarras, tant l’acteur, devenu incontournable depuis quelques mois, est impliqué dans un grand nombre de projets. En début d’année, il s’était fait remarquer à Sundance avec Magazine Dreams, dont la sortie a été calée le 8 décembre aux Etats-Unis en prévision des Oscars. La campagne prévue par Searchlight Pictures risque de tourner court...
Majors commence déjà à perdre des rôles, à commencer par The Man In My Basement, un drame adapté d’un roman à succès où il devait donner la réplique à Willem Dafoe. Et il pourrait aussi être écarté par Lionsgate de 48 Hours in Vegas, le projet de film sur la fantasque star de la NBA Dennis Roman. Sa place dans le nouveau Spike Lee, Da Understudy, avec Will Smith, n’est elle pas menacée. Pour le moment…
Le plus gros enjeu se situe évidemment du côté de Marvel Studios, qui a tout misé sur Majors en lui offrant le rôle de Kang le Conquérant, le super méchant qui sera notamment le grand protagoniste du diptyque Avengers : Kang Dynasty (2025) et Avengers : Secret Wars (2026). Il a déjà tourné la saison 2 de Loki, et si officiellement Marvel ne songe pas à s’en débarrasser, en coulisses le studio chercherait déjà un remplaçant.
Marvel va-t-il remplacer Jonathan Majors pour le rôle de Kang ?"Je crois qu’en vérité tout le monde attend de voir ce que Marvel va faire", estime un insider cité par Variety. "Ça ne veut pas dire que tout le monde fera comme eux, mais c’est ce que les gens observent."
Du côté de sa défense, on reste pourtant confiant. "Jonathan Majors est innocent, il n’a agressé personne", a répété son avocate, mercredi soir après la publication de l’article de Variety. "Nous avons fourni au procureur des preuves irréfutables que les accusations sont fausses. Nous sommes certains qu’il sera totalement blanchi".
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