Avant, le MCU manquait de méchants excitants, maintenant ce sont ses héros qui déçoivent.
Mise à jour du 10 novembre 2023 : Alors que The Marvels vient de débarquer dans les salles de cinéma, un autre loupé du MCU, Ant-Man 3, est diffusé pour la première fois à la télévision, ce vendredi sur Canal+ (il sera aussi visible sur MyCanal jusqu'au 22 février prochain). Lors de sa sortie au cinéma, Première n'avait pas été conquis par les dernières aventures de Scott Lang dans l'univers quantique. Une des rares réussites du film se trouvait du côté de son méchant charismatique, Kang le conquérant. Sauf que son interprète, Jonathan Majors, s'est depuis retrouvé dans une affaire de violences conjugales qui remet en cause sa place chez Marvel. Quand ça veut pas...
Article du 14 février 2023 : Marvel a trouvé son nouveau grand méchant. Déjà aperçu dans la série Loki, où il avait plutôt séduit, Kang le Conquérant bénéficie d’une belle et grande introduction dans Ant-Man et la Guêpe : Quantumania, film qui donne officiellement le coup d'envoi de la Phase V du Marvel Cinematic Universe. Et son interprète, Jonathan Majors, montre qu’il a les épaules pour le job. Brutal physiquement, délicat dans son jeu plein d’ironie, l’acteur bientôt à l’affiche de Creed III est l’homme du moment, et Kevin Feige a eu le nez creux en misant sur lui. Un bon point pour le MCU, sachant qu’il sera le grand protagoniste du futur diptyque Avengers : The Kang Dynasty (2025) et Avengers : Secret Wars (2026), censé égaler voire supplanter Infinity War / Endgame et clore la saga du multiverse.
2022, une année décevante pour Marvel ? Le bilan mitigé de la phase 4 du MCUC’est ça, ce qu’on appelle le multivers ?
Mais, 2026 c’est loin. L’objet du jour, c’est ce nouveau Ant-Man. Et si Kang est une réussite, on ne peut pas dire que ce soit le cas du film de Peyton Reed, qui revient une troisième fois derrière la caméra pour nous conter les aventures de Scott Lang. Profitant de son nouveau statut d’Avengers et de sauveur du monde, le super-héros savoure sa notoriété en faisant des selfies avec des chiens et en vendant sa biographie. Sauf qu’il va vite devoir replonger dans l’univers quantique à cause d’une boulette commise par sa fille Cassie (Kathryn Newton) et d’un grave secret gardé par Janet van Dyne (Michelle Pfeiffer). Et non, on ne parle pas du fait que Bill Murray (qui apparait dans un caméo assez gênant) était son plan cul dans le Quantum Realm… Marvel a fait rentrer cette introduction de Kang chez Ant-Man avec un chausse-pied. Et ça se voit.
Intrigue convenue, dialogues et personnages génériques, blagues qui tombent souvent à plat, Peyton Reed et son scénariste Jeff Loveness (ancien auteur pour Jimmy Kimmel et Rick et Morty) ne se sont pas trop foulés. Et que dire du monde quantique, en dehors de quelques bonnes idées, avec son design désespérément calqué sur l’univers de Star Wars, où l’on croise littéralement des hommes des sables se déplaçant à bord de speeders et des créatures dignes de la Cantina ? Ant-Man 3 est un manifeste de flemme artistique assez incompréhensible, alors que Marvel devait se racheter après une Phase IV au mieux brouillonne et marquée par l’indigent Thor : Love and Thunder, où Taika Waititi nous montrait pendant deux heures à quel point il n’en avait plus rien à faire.
Le plus embêtant est qu’on se retrouve face à un film Ant-Man où Ant-Man est totalement sacrifié. Bye bye les rues de San Francisco, oubliés les scènes de braquages, les jeux d’échelles et les digressions hilarantes de Luis (Michael Peña) qui faisaient tout le sel des deux premiers films. Paul Rudd se fait voler la vedette non seulement par Jonathan Majors, mais aussi par Kathryn Newton et Michelle Pfeiffer, voire par les fourmis de Hank Pym (Michael Douglas). Avant, le souci du MCU était de proposer des méchants excitants. Aujourd’hui, son problème est qu’il n’a plus de grands héros à mettre en face. Captain America et Iron Man nous manquent cruellement. Jonathan Majors a d’ailleurs lancé un appel du pied à Robert Downey Jr. pour qu’il revienne…
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