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Scénariste, producteur et réalisateur de l’excellente série En analyse, Rodrigo García s’est servi de ses connaissances psy pour croiser trois portraits de femmes en délicatesse avec la maternité. (...) Éloge de la féminité dans ce qu’elle a de plus fragile et de plus déterminé (sans victimiser ni accuser quiconque, surtout pas les hommes, coupables souvent idéaux), Mother & Child montre qu’il n’y a pas de fatalité, juste des accidents de parcours qu’on peut, si on le veut, réparer
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Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Trois destins de femmes qui vont s'approcher, se croiser ou se louper. C'est un petit peu prévisible comme scénario, mais c'est efficace. Rodrigo Garcia maîtrise la mécanique de ce cinéma où toutes ces histoires s'enchâssent les unes dans les autres, mais surtout, il dirige des actrices qui portent les blessures de leur personnage avec une volonté inébranlable.
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Avec pour scénario, un efficace métier à tisser d'impossibles liens maternels, Rodrigo Garcia nous brosse, à la paille de fer, les portraits de trois femmes endolories, mais battantes. Mother and child ne se résume pas à un film sur les femmes. Les hommes y tiennent de solides seconds rôles, incarnant différentes figures paternelles, rassurantes et plutôt positives. S'il se sert de l'humour comme d'une cravache pour fouetter les sentiments et faire avancer l'intrigue, Garcia s'applique à compléter sa grille de maux croisés avec les lettres du drame, en laissant quelques cases vides des rendez-vous manqués de la vie.
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L'écriture est soignée et la mise en scène propre. Aussi, pourquoi est-ce que cela a du mal à nous convaincre ? Tout simplement parce que le scénariste/metteur en scène sait dès le début où il veut mener son histoire et prend pour y arriver des chemins qui n'évitent pas des facilités de construction, utilisant des effets trop attendus et des codes plutôt convenus destinés à réunir les trois histoires en une seule.
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Ce puzzle sans concession de tous les sentiments, des irréprochables aux plus condamnables, d'une mère face à l'adoption perd cependant assez vite de sa force, parasité par des sous-intrigues inutiles et un hasard qui fait maladroitement trop bien les choses.
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Bien que tous les clichés du mélo sentimental-familial-lacrymal soient présents, « Mother and Child » s’avère touchant et déchirant, tandis que l’interprétation d’Annette Bening force le respect.
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Plutôt que de laisser chacun de ces fils - tous destinés à illustrer les peines (et beaucoup plus rarement les joies) du sentiment maternel - se dérouler indépendamment, Rodrigo Garcia a préféré invoquer les mânes de Charles Dickens et ouvrir la boîte aux coïncidences.
Plus vite avance l'intrigue, de grossesse inattendue en séparation, de coup de foudre tardif en visites répétées à l'orphelinat, plus le film s'étiole.
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Trois approches de la maternité pour un film qui, si bien écrit et interprété soit-il, ne trahit guère plus qu’une ambition mélo et conciliatrice de dramatique télé.
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Encore un mélo censé faire pleurer les foules. Mais un mélo écrit et filmé par Rodrigo Garcia (Grand Prix à Deauville 2010, très curieusement) avec une sagesse consternante. Champ, contrechamp, champ, contre-champ, il ne sait faire que ça. Pas question d'oser un plan, une réplique, un sentiment, qui surprenne le spectateur : il s'agit, au contraire, de le rendre le plus passif possible, à force de clichés et de guimauve...
Annette Bening, très mater dolorosa, a donc abandonné sa petite fille, jadis. Elle ne s'en est jamais remise, évidemment, et la gamine non plus. A peine moins dolorosa que cette mère qu'elle n'a jamais vue, Naomi Watts est devenue une brillante avocate, mais ses rapports avec les mecs ne sont pas des plus faciles. La voilà qui tombe enceinte à son tour... Une troisième femme apparaît : une Black qui veut absolument adopter un bébé, sans avoir la force de s'en occuper. Avec Rodrigo Garcia, tout est guindé, invraisemblable et - surtout - interminable.