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Dans cette comédie d’horreur propulsée par une furieuse énergie – la scène d’ouverture est démentielle –, chaque personnage semble nourrir des rancunes personnelles. En effet, toutes les conversations des hommes tournent autour des événements traumatisants qu’ils ont pu vivre avec leurs épouses : divorce, garde d’enfants cauchemardesque, harcèlement judiciaire. L’arrivée chez les sorcières, qui préparent l’avènement d’une « féminocratie» absolue, confirme l’impression que le réalisateur règle ses comptes avec les femmes. Pas de quoi crier à la misogynie pour autant : on est là pour rire, ou plutôt pour hurler de rire, et l’une des sorcières (incidemment la plus sexy) rétablit l’équilibre en tombant amoureuse du personnage principal, s’obligeant du même coup à choisir son camp. À l’évidence, le film est excessif à tous points de vue. Pourtant, et malgré quelques longueurs, il procure un énorme plaisir. Parfois, mieux vaut en avoir trop que pas assez.
Toutes les critiques de Les sorcières de Zugarramurdi
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Comédie d’épouvante, cette oeuvre bordélique épingle le fanatisme tout en évoquant la cause féministe. De la Iglesia a raison d’être fou... Son cinéma bouscule les normes avec pétulance
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Violent, poétique, bavard, gore, féministe, le film de Alex de la Iglesia ne laisse pas un moment de répit, jusqu’à une conclusion aussi grand-guignolesque qu’amorale.
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Si l’humour est constant, la cruauté également. Le film est en effet très gore, avec moult scènes de tortures, mais totalement tournées en dérision. La violence demeure cependant et doit être avertie pour les plus jeunes. Les acteurs s’y adonnent toutefois à cœur joie, la mise en scène est inventive avec beaucoup d’action et de moments de délire inattendus (les marches de Carmen Maura au plafond, les dents d’acier de Macanera Gomez, la beauté vénéneuse de Carolina Bang…), et enfin l’apparition gigantesque de la divinité s’apprêtant à un repas rituel. De la folie pure et non dénuée de sens : Alex de la Iglesia est un sorcier.
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Complètement barré, Alex de la Iglesia dépeint la connerie humaine comme personne. Si le film est un peu trop long dans sa dernière partie, on ne peut que se réjouir de la vitalité de son réalisateur.
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L'énergie formidable de cette comédie d'épouvante fait merveille dès les premières scènes. Certes, il faut aimer le genre.
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L'énorme farce qu'est Les Sorcières de Zugarramurdi prouve encore une fois le génie de son réalisateur : Álex de la Iglesia.
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Alex de la Iglesia fait sauter le verrou des bonnes manières pour revenir à la grosse farce qui tache de ses débuts.
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À travers cette comédie fantastique débridée, dans laquelle chacun en prend pour son grade, Álex de la Iglesia renoue avec ses premières amours.
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Après un braquage à Madrid, quatre hommes fuient vers la France. Un cocktail d’horreur parodique, de mythologie basque et d’ethnologie.
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Barrée et maîtrisée, cette comédie horrifique souffre de longueurs. Mais qui témoignent de sa générosité.
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Certes, il arrive que le cinéma rigolard et mal léché d’Alex de la Iglesia s’épanouisse dans le joyeux capharnaüm qu’il installe à chaque film (se souvenir de l’excellent « Balada triste »). Sauf qu’ici, la potion bigarrée de ces « Sorcières… » tourne court, produisant trop peu de folie mais beaucoup trop d’hystérie.
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Mariant l'humour noir au fantastique, opposant le féminisme revanchard au machisme éternel, le film d'Alex de la Iglesia est une machine délirante et inventive au rythme effréné.
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Imparfait mais attachant, The Spectacular Now parle de ce qui brûle. Ponsoldt ne triche pas avec ses personnages, raconte leur quête d'intensité, regarde les douleurs adolescentes dans le blanc des yeux. A une heure où l'on croit avoir tout dit et tout vu sur l'âge ingrat, ça fait du bien.
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Malgré la présence du fidèle scénariste Jorge Guerricaechevarria, que l'on a connu plus corrosif et rigoureux, cette comédie horrifique s'avère faible dans son écriture, son imaginaire, ses gags. Subsistent une mise en scène inventive et, comme toujours avec De La Iglesia, une introduction et une conclusion démentielles.
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Le réalisateur égratigne famille et religion avec la bonne humeur d’un sale gosse incorrigible. Ce côté joyeusement potache, voire carrément foutraque, constitue la force et la faiblesse d’un film à l’énergie communicative. Si l’impact de l’ensemble aurait gagné à quelques coupes drastiques, ces sorcières féministes ne manquent pas de charme(s) pour envoûter l’amateur de rires et de frissons…
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Après un brillant Jour de chance, Alex de la Iglesia, décidément très productif ces dernières années, abandonne la lecture grinçante de la société espagnole (quoique le film se situe dans un contexte social précis) pour revenir pleinement vers le cinéma de genre qui a fait son succès. Dans Les Sorcières de Zugarramurdi, il empoigne avec sa verve baroque la mythologie des magiciennes maléfiques et propose un spectacle entre comédie horrifique et Grand-Guignol poussif. À la fois surprenant et raté, la nouvelle folie de la Iglesia ne laisse toutefois pas indifférent.
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Nous rêvions d’une grande sauterie excessive et déviante, nous avons donc une boum obèse et mal-portante.
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e résultat est pour le moins mitigé car si le métrage possède de très bons moments - on rit beaucoup, surtout dans la première moitié - il n’est pas avare en petits défauts qui le rendent bancal, voire par moments insupportable.
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Mal dosés, l'humour grotesque et le folklore gothique d'Alex de La Iglesia deviennent vite écoeurants. C'est le cas dans cette pantalonnade fantastico-hystérique où trois braqueurs du dimanche sont prisonniers d'un village infesté de sorcières.
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Ce qui se joue ici est bien loin d’une joyeuse revanche des humiliés. C’est au contraire la restauration d’une misogynie sans complexe et d’un machisme ragaillardi.
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Cela démarre sur les chapeaux de roue façon comédie policère à l'humour noir, avant de déraper dans le fantastique grand guignolesque. L'histoire, totalement barrée, s'essoufle à mi-parcours, mais reflète la fantaisie et l'enthousiasme du cinéaste espagnol.