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Après Dead man talking, son premier long savoureux d’humour noir nommé aux César, Patrick Ridremont s’aventure dans un film qu’on pourrait croire étiqueté Blumhouse, autour d’une jeune paraplégique recevant en cadeau un calendrier de l’Avent dont chaque « friandise » va révéler son lot d’étrangeté terrifiante pour former un singulier pacte faustien. Cette mécanique à la Saw se révèle indéniablement efficace, avec cette idée maline de reconfier les clés de son destin à son héroïne qui pensait les avoir perdus à jamais dans un accident. Mais le film s’abîme dès qu’il s’aventure (surtout dans ses seconds caricaturaux) dans du grand guignol ou le pur genre mal maîtrisés qui lui font perdre en tension. C’est quand il suggère et se concentre sur le dilemme moral de son héroïne – retrouver l’usage de ses jambes en échange de la mort de ses proches – que Le Calendrier est le plus convaincant