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Sobre, sans effets, la transposition du film danois au coeur de l’Amérique contemporaine garde toute sa pertinence. Elle a d’ailleurs comme principal intérêt d’ouvrir à un public plus large cette tragédie grecque contemporaine, les plus curieux pouvant même aller jusqu’à (re)voir le film de Susanne Bier.
Toutes les critiques de Brothers
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Si le nouveau film de Jim Sheridan est réussi, ce n'est pas uniquement grâce à un scénario digne des plus grands westerns américains, misant sur son lot de culpabilité, de rédemption via deux frères aux caractères différents, mais surtout grâce à la superbe interprétation du trio de comédiens pour l'occasion.
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Si la réalisation semble moins âpre, elle gagne en universalité, en faisant de cette version une sorte d'ambassadeur de luxe de cette tragédie toujours aussi bouleversante.
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Brothers de Jim Sheridan est un film que l'on aimera voir et qui nous touchera. Si l'on peut voir en face ce que la violence fait d'un homme lorsqu'elle se fait, subitement, le carrossier de sa vie.
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Il serait malvenu de prétendre que ce film est une comédie réjouissante ! N'empêche que Jake Gyllenhaal, dans le rôle du petit frère de Sam, mauvais garçon qui va néanmoins s'occuper de sa famille, a le don de nous faire sourire par sa justesse et sa fraîcheur.
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Pas le meilleur film de Jim Sheridan ("In America", "Au nom du père"), "Brothers" dessine néanmoins une histoire poignante bien servie par ses interprètes, Tobey Maguire en tête, qui, poussé dans ses retranchements, révèle une profondeur insoupçonnée.
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(...) Brothers aurait été encore meilleur s'il s'était fixé le chemin d'un dépouillement plus complet, plus absolu vers son objet réel, triangulaire et amoureux.
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Mauvais conteur ? Oui, certainement. Mais aussi cinéaste obsédé par le seul pardon, ce moment où la traîtrise se résorbe dans la chaleur de l’absolution, et qui en oublie de construire le long chemin qu’il aura fallu pour arriver jusque-là. Quant au trio de stars, il se coule sans difficulté dans les situations paroxystiques du monde des adultes, mais avec un reste de juvénilité malhabile (Maguire roule trop des yeux, Portman s’appuie sur une psychologie conventionnelle, Gyllenhaal peine à faire le méchant) qui manque de poisse.
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Le film n'a au fond, qu'un point de vue de chroniqueur de talk show, le drame intimiste s'emboîtant dans une vision politique aussi compassée que généraliste. La séquence talibane et son lot de chantage pervers sur fond de caméra tremblante et de gros plans ne donne rien d'autre à voir qu'une opinion sur l'atrocité psychologique de la guerre. Une thèse acquise d'avance, répétée inlassablement, avec une même indignation calibrée. Pour preuve, le personnage du père des deux frangins, ancien du Vietnam aigri et buriné (Sam Shepard, de loin le plus mauvais vieux beau du cinéma américain), qui par sa présence cabossée, martèle un constat scoopesque : l'Histoire se répète. Le drame de guerre aussi.