La suite des aventures de Tyler Rake remplit toutes ses promesses : du sang, de l’action et même un peu d’humour. Que demander de plus ?
Bonne nouvelle. Tyler Rake va mieux. Il a bien récupéré depuis sa dernière exfiltration qui l’avait laissé quasi-mort. Il boite un peu, il a du mal à faire ses push up, ok. Mais il est toujours sur pied. Dans un sale état, mais vivant. Quand il apprend que son ex-belle-sœur et ses deux gamins ont besoin d’aide, il rajoute des poids sur ses haltères, augmente la fréquence de ses sessions de cycling et c’est (re)parti. Sa nouvelle mission donc : sortir cette femme mariée à un mafieux d’une prison géorgienne, et l’éloigner de son mari cintré et de son beau-frère encore plus maboul. Qu’est-ce qui pourrait déconner ?
Tout.
Extraction 2 (c'est son titre en VO) raconte donc la suite des aventures de Tyler Rake (quel nom foireux), ce mercenaire spécialiste de "l’extraction". Une fois qu’il a donc réussi à rejoindre sa belle-sœur, tout part en vrille : une émeute se déclenche dans la prison et la fuite est compliquée par le beau-frère qui a envoyé son équipe de mercenaires pour éliminer Tyler et la femme qu’il accompagne. C’est évidemment le moment que choisissent Chris Hemsworth et son réalisateur Sam Hargrave pour abattre leur carte. Un plan-séquence encore plus fou, encore plus long et encore plus intense que celui du premier épisode. La fuite, tournée en continu, voit Rake affronter des gardes, traverser l’émeute, se friter avec les mercenaires du beau-frère et emprunter successivement des moyens de transports alternatifs de plus en plus massifs (une voiture, un train et un hélico).
Hargrave, ancien stuntman passé réalisateur, sait orchestrer ses combats et ses cascades avec talent et surtout connait les angles et les placements de caméra qui donneront le plus d’impact aux torgnoles que les acteurs se balancent allègrement. Les os se brisent et les litres de sang coulent. Avec les pétarades des fusils mitrailleurs ou le bruit des pales d’hélicoptères, tout ce vacarme compose une bande-son bien plus effrayante et angoissante que le score d’Henry Jackman et Alex Belcher.
Quelques touches d’humour viennent étayer ce déploiement non-stop de violence, et dans ce registre Hemsworth rappelle qu’il sait toujours équilibrer ironie et pain dans la gueule. La vraie surprise, c’est la présence de Golshifteh Farahani, qui abandonne son rôle de petite fiancée du film d’auteur internationale. Elle lâche la poêle à pancakes de Patterson pour le fusil d’assaut. De fait, les coups de boules et les coups de couteaux lui vont bien et l’actrice semble vraiment s’amuser.
En bref : mission réussie pour Chris Hemsworth. Vous ne sortirez pas indemne de ce visionnage (véritable carnage sensoriel physiquement épuisant), mais dans le genre film d’action non-stop, Tyler Rake 2 réussit à combler les attentes nourries par le premier épisode.
Hemsworth va devoir refaire du muscle : un troisième acte devrait être rapidement lancé.
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