La bande-annonce de Roqya promet de renouveler le film de sorcières en le plongeant dans le grand bain de la cité et de la violence urbaine. Préparez vos grigris, ça va secouer.
Nour vit en banlieue, dans une cité où règnent les caïds qui se plaisent à établir leur autorité dans les halls d’immeubles testostéronés. Le règne animal semble lui, résider au cœur des intérêt de Nour, puisque son foyer vit aux crochets des trafics de contrebande d’animaux exotiques. Voici un extrait de Roqya :
Pourchassée par la foule enragée après une consultation ratée, Nour ne peut envoûter les habitants du quartier, habités par une férocité indomptable. La contrebandière se trouve alors séparée de son fils. De là, débute une course effrénée pour le sauver des griffes des dérives obscurantistes…
"Pour l’écriture du scénario nous sommes partis d’une possible ubérisation de la sorcellerie, idée qui me trottait dans la tête depuis un moment (…) mais mon film n’est pas qu'un film sur la roqya ou les sciences occultes. C’est avant tout l’histoire d’une femme qui refuse de se soumettre et qui se retrouve à tort accusée de sorcellerie parce que son indépendance dérange", a déclaré Saïd Belktibia, réalisateur du film.
Saïd Belktibia s'essaye pour la première fois à la réalisation d'un long-métrage social, avec à l'affiche Golshifteh Farahani (Tyler Rake, Les filles du soleil) et l'humoriste Jeremy Ferrari. L'actrice s'est exprimée à propos du personnage de Nour, qu'elle a interprété :
"Il y a toujours un doute sur les croyances de Nour (...) Nour est belle mais elle est l’inverse d’un objet de désir car elle fait peur aux hommes. Elle a une grande gueule et ne mâche pas ses mots. Elle est aussi déterminée à développer son business très lucratif. D’un point de vue physique, avec cette chasse à l’homme, je n’ai cessé de courir mais sans jamais être fatiguée, essoufflée. J’étais un char d’assaut !"
Roqya fera son incantation en salles le 1 mai 2024.
Commentaires