Paul Schrader révèle qu'il lui a demandé l'autorisation de retoucher l'un de ses films : Rolling Thunder (Légitime violence, réalisé par John Flynn en 1977).
Quentin Tarantino a annoncé le tournage prochain de son ultime film, The Movie Critic, qui parlera de l'histoire du cinéma américain des années 1970. S'il a démenti que cette œuvre s'intéresserait à la critique Pauline Kael, il y sera bien question des longs métrages marquants de cette décennie-là, notamment ceux venus de Hollywood.
En pleine promo de The Master Gardener, Paul Schrader a révélé cette semaine que le cinéaste compterait "remaker" des films cultes de cette période. Il cite l'un des siens : Rolling Thunder (Légitime violence), réalisé par John Flynn en 1977, co-écrit par Schrader et Heywood Gould, et porté par William Devane et Tommy Lee Jones. Une œuvre violente, qui a beaucoup marqué les esprits à sa sortie (elle fut interdite aux moins de 18 ans en France).
"Il est possible qu'il ait changé d'idée depuis, explique-t-il, mais il y a un mois et demi environ, il préparait un film qui se passait dans le milieu du cinéma des années 1970. Et pour ce projet, il avait besoin d'extraits de films de cette décennie, et il voulait aussi en remaker certains. Il m'a demandé : 'Est-ce que je peux refaire la fin de Rolling Thunder ?' Alors j'ai dit : 'Oui, vas-y. J'adorerais voir ta version de la dernière scène de Rolling Thunder.' Qui sait s'il le fera finalement ou pas ? Mais c'est quelque chose qui titille son imagination, d'une façon parfaitement tarantinesque."
Dans son dernier film, Once Upon a Time... in Hollywood, Quentin Tarantino rendait déjà hommage au cinéma américain, de la fin des années 1960, cette fois. L'occasion de retoucher quelques scènes cultes de films. En plus de montrer son cascadeur fictif, Cliff Booth, combattant Bruce Lee dans les coulisses de la série Le Frelon vert, ou Sharon Tate s'éclatant à regarder au cinéma l'un de ses propres films (Matt Helm règle son comte, 1968), il refaisait un passage incontournable de La Grande évasion (1963), mais avec Rick Dalton, son héros joué par Leonardo DiCaprio, à la place de Steve McQueen.
La manière dont Paul Scharder évoque l'envie de QT de "remaker" la fin de Rolling Thunder laisse penser que The Movie Critic reprendra le même genre de procédé, mais dans la décennie suivant l'action d'Once Upon a Time... in Hollywood. L'idée est aussi proche du concept de son dernier livre, Cinema Spéculations, un essai qui s'inspire pour le coup beaucoup du travail de Pauline Kael, et qui traite justement des films hollywoodiens majeurs des années 1970. Il y est d'ailleurs question de Légitime violence, qui a beaucoup marqué le cinéaste. C'est d'après ce film qu'il a nommé sa boîte de distribution Rolling Thunder Pictures.
Quentin Tarantino trouve que son meilleur film est Once Upon a Time... in Hollywood
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