Andy Muschietti évoque les problèmes de sa star, Ezra Miller, mais aussi le manque de popularité du super-héros de chez DC.
Sorti en salles au début de l'année 2023, The Flash d'Andy Muschietti a été perturbé par des retards, des reshoots et les problèmes de santé mentale de sa star, Ezra Miller. Les critiques mitigées ont scellé le sort du film, qui a fait perdre à Warner Bros environ 200 millions de dollars lors de son exploitation au cinéma.
Qui est réellement responsable de ce flop ? Muschietti ? Miller ? Le nouveau patron du studio, David Zaslav ? Le premier n'a visiblement pas été réprimandé par les dirigeants de la firme, puisqu'il est toujours censé mettre en scène The Brave and the Bold pour le DCU de James Gunn et Peter Safran. Le réalisateur reconnaît cependant cet échec, et il évoque plusieurs raisons pour lesquelles il pense que The Flash n'a pas trouvé son public.
Interviewé en espagnol à ce propos par Radio TU, et relayé par Reel Anarchy, il parle ouvertement "des problèmes de santé mentale" de son acteur principal, accusé, en marge de sa production, d'avoir agressé des fans, consommé des drogues en présence d'enfants, manipulé des jeunes femmes fragiles psychologiquement...
Full translation. Thank you @ReelAnarchy working with me on this:
— DC Film News (@DCFilmNews) January 12, 2025
“It’s the result of a mental health situation, you know. It turned out the way it turned out, let’s say. I mean, they were dealing with a mental health situation, and well, when you make a movie, there are things…
"Cet échec, c'était le résultat de la gestion d'un problème de santé mentale, vous savez, commence-t-il. C'est comme ça que ça s'est passé, disons. Je veux dire qu'iel [Miller] était confronté à un problème de santé mentale, et quand on fait un film, il y a des choses qu'on ne peut pas contrôler. L'une d'entre elles est la crise de relations publiques que traversent les acteurs. Iel a eu des problèmes sur cette période, il y a eu l'arrestation à Hawaï, etc. Personnellement, j'ai eu une très bonne expérience avec Ezra. C'est un grand acteur, un grand comédien, qui m'a beaucoup surpris. Et puis, vers la fin, j'ai découvert tout cela...
Muschietti précise que ce ne sont pas seulement les crises d'Ezra Miller qui sont responsable de l'échec de The Flash. Il rejette également la faute sur le personnage en lui-même, affirmant qu'il n'était tout simplement pas aussi populaire auprès des cinéphiles, en particulier auprès de la gent féminine, que Batman ou Superman, par exemple.
"Lorsque vous dépensez 200 millions de dollars sur un film, Warner veut que même votre grand-mère aille au cinéma, détaille-t-il. Et j'ai découvert dans des conversations privées que beaucoup de gens ne s'intéressaient tout simplement pas à Flash en tant que personnage. En particulier le public féminin."
Muschietti ne mentionne pas le fait qu'il soit arrivé sur ce projet suite à l'abandon de cinq réalisateur, et que la firme a dû engager de nombreux scénaristes pour repenser The Flash en cours de fabrication, mais cela a forcément pesé sur son accueil en salles. Le film est également sorti au moment où le DCEU était repensé entièrement par la Warner Bros., les films du "Snyderverse" devant laisser le champ libre à ceux supervisés par James Gunn.
Un gros film de super-héros qui sortira en 2023 a eu 45 scénaristesA la rédaction de Première, on a plutôt bien aimé The Flash. Voici un extrait de notre critique, suivie de la bande-annonce du film :
Paradoxe : The Flash, le superhéros le plus rapide de l’univers DC aura pris son temps pour arriver sur nos écrans. (...) Première évidence, Ezra Miller est un Flash parfait ! On l’avait jusque-là cantonné au rôle du rookie et de l’élément comique (en particulier dans la Justice League de Whedon). On découvre ici que l’acteur est capable d’insuffler une véritable émotion au personnage. Cela tient à sa composition, mais aussi à l’astuce la plus intéressante du scénario. L’histoire oppose en effet très rapidement deux Barry Allen. (...) On a beaucoup glosé sur les caméos de superhéros, l’apparition de Zod et des figures du passé, ou sur le retour de Michael Keaton en Batman. Mais Muschietti – qui après Mama et les deux chapitres de Ça s’éloigne de l’horreur flamboyante – reste rivé sur son héros. Les 20 premières minutes du film, très amusantes (le sauvetage des bébés, le complexe de Barry au sein de la Justice League, le lasso de la vérité de Wonder Woman) fonctionnent comme une suite à Justice League, et servent à définir le Barry original avant de lancer le film quand ce dernier va se mettre à remonter le temps.
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