Martin Scorsese au TIFF 2020
TIFF 2020

Le combat du cinéaste pour défendre le 7e art et les salles de cinéma continue.

Le TIFF, le festival international du film de Toronto, se déroule en ce moment au Canada, mais à l'heure du Covid-19, la plupart de ses masterclass se font à distance, même si quelques séances sont programmées en public. Ces derniers jours, des personnalités phares du cinéma telles que Anthony Hopkins, Denzel Washington et Martin Scorsese ont ainsi partagé leur expérience de cinéphile. A l'heure où l'épidémie impose à de nombreux exploitants de fermer leurs cinémas aux Etats-Unis (environ 70% du parc est ouvert actuellement), beaucoup de studios reportent leurs productions, ou les diffusent directement sur des plateformes de streaming. La crise sanitaire et économique impacte plus généralement les métiers du cinéma du monde entier, plusieurs festivals ayant par exemple été annulés depuis le printemps dernier, dont Cannes, en mai.

Pour Martin Scorsese, les films Marvel ne sont pas du cinéma

Visiblement inquiet par cette situation, le réalisateur des Affranchis a profité de cette invitation virtuelle du TIFF pour réaffirmer son amour pour le cinéma : "Le fait que les festivals de cinéma continuent à être organisés – en improvisant, en s'adaptant, en faisant en sorte que tout fonctionne d'une manière ou d'une autre - est très émouvant pour moi. Parce que dans la presse et la culture populaire, il est malheureusement de plus en plus fréquent de voir le cinéma relégué au second plan et dévalorisé, et considéré comme une sorte de petit plat réconfortant. Célébrer son existence est plus qu'important et nécessaire, car on ne rappellera jamais assez que cette forme d'art remarquable a toujours été et sera toujours beaucoup plus qu'une distraction. Le cinéma, à son meilleur niveau, est une source d'émerveillement et d'inspiration."

Ce n'est pas la première fois que le réalisateur de Taxi Driver s'inquiète ainsi de l'évolution de l'industrie du cinéma. L'an dernier, ses propos sur les blockbusters Marvel, qu'il comparait à des parcs d'attraction, avaient eu pas mal d'écho. Etant un grand défenseur des salles de cinéma et des tournage en pellicule, le fait qu'il sorte son dernier film, The Irishman, sur Netflix, avait également fait couler beaucoup d'encre.

Martin Scorsese continue sa croisade contre le cinéma de divertissement