On fait difficilement plus anxiogène.
L’initiative est de (très) mauvais goût. Alors que le nombre de morts ne cesse de croître aux États-Unis, la police de la ville de Crowley, en Louisiane, a trouvé un moyen pour le moins sinistre de faire respecter la loi à l’heure du couvre-feu. Comme le rapporte une vidéo de la chaîne de télévision KATC-TV prise le week-end dernier, la sirène qui retentit dans les rues de la ville à l’heure du couvre-feu n’est autre que celle qu’on peut entendre dans les films d’horreur dystopiques American Nightmare (The Purge).
Le premier film signé James DeMonaco, sorti en août 2013, se déroule dans un futur proche, alors que les États-Unis renaissent, gouvernés par les Nouveaux Pères Fondateurs. Pour maintenir un faible taux de chômage et de criminalité tout au long de l'année, le gouvernement a mis en place une période annuelle de douze heures consécutives, au cours de laquelle toute activité criminelle est permise. Cette nuit, appelée "la Purge", permet à chacun d’évacuer ses émotions négatives en réglant ses comptes, ou plus simplement en s'adonnant à la violence gratuite.
À 21 heures pile, donc, les habitants ont eu la fâcheuse surprise d’entendre l’alarme anxiogène résonner dans les rues de la ville et ont décidé d’en toucher un mot au département de police de Crowley. Jimmy Broussard, son chef, a affirmé qu’il n’était pas au courant que la sirène en question était tirée du film. Suite à de nombreuses plaintes des habitants, le police a pris la décision de ne plus utiliser de sirènes pour avertir la population du couvre-feu.
Avec 89 millions de dollars récoltés au box-office mondial pour un budget modeste de 3 millions de dollars, American Nightmare est devenu une franchise rentable aux États-Unis, comme en témoigne la réalisation de ses trois autres suites - un cinquième (et dernier) film devrait d’ailleurs sortir prochainement. Une série dérivée du film et baptisée The Purge, réalisée elle aussi par James DeMonaco, est disponible sur Amazon Prime Video.
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