5 films à voir avant Monuments Men
5 films à voir avant Monuments Men
Un film de guerre, une réflexion sur la place de l'art au sein d'une civilisation, une aventure entre potes, un classique, une histoire vraie...Monuments Men, le film de et avec George Clooney, est ultra référencé et l'héritier de différentes traditions.Voici, pour en comprendre tous les enjeux, 5 films à voir avant<strong>Pierre Lunn</strong>Voir aussi :<strong>L'interview de Jean Dujardin</strong><strong>L'interview de George Clooney, Matt Damon et Jean Dujardin</strong>
Le Train
Un film de guerre doublé d?une réflexion sur l?art et la civilisation ? Hollywood avait déjà réalisé ce combo en 64. Avant d?envoyer la troupe de Clooney pour sauver des tableaux de maîtres, la Mecque du cinéma avait lancé ce <em>Train</em> conduit par John Frankenheimer. Un groupe de cheminots résistants mené par Michel Simon et Burt Lancaster tente d?empêcher des érudits allemands d?embarquer des toiles de maîtres de Paris à Berlin. L?odyssée explosive se terminait près d'une voie de chemin de fer, au milieu de caisses marquées Cézanne, Degas, Renoir et Braque? Clooney ne fait pas du copié collé (ses héros ne sont pas des soldats ou des hommes d?action mais des historiens ou des professionnels de l?art), mais les deux films se rejoignent dans leur morale : quel est le prix de l?art ? Et surtout quelle est sa fonction ? C?est le sens du monologue imposant écrit par (et pour) Clooney. Si on détruit l?héritage de nations, "c?est comme si elles n?avaient jamais existé. Ce ne sont plus que des cendres qui flottent".
The Rape of Europa
Ca n?est donc plus une info : les Monuments Men ont vraiment existé. C?est ce que raconte, entre autre, ce doc qui revient sur le vol organisé des oeuvres d?art par les nazis. Adapté de la somme historique de Lynn H. Nicholas, ce film multiplie les angles d?attaques sur la période : l?organisation du pillage, le rôle de l?art pour les nazis, le rapport malade de Goering et Hitler à la peinture ou encore les différents destins des cités ennemies (Cracovie épargnée pour son patrimoine allemand et Varsovie détruite à cause de sa sensibilité slave). Il résume aussi les grandes questions du film de Clooney : est-ce que les vies de soldats devaient être risquées pour sauver des peintures ? Et est-ce qu?une culture peut survivre si son art est effacé ? Clooney a dû voir et revoir ce film puisqu?il s?est aussi inspiré de certains personnages qu?on croise dans ce doc. Claire Simone, joué par Cate Blanchett, est largement inspirée par Rose Valland, personnage essentiel de Rape of Europa. Valland était attachée de conservation au Jeu de Paume et pendant le pillage dressa un inventaire précis des ?uvres qui transitaient par le musée essayant de connaître leurs destinations, les noms des personnes responsables des transferts, ainsi que le numéro des convois et des transporteurs. La French Monuments (Wo)man c?est elle.
Argo
Puisqu?on parle d?évasion, impossible de ne pas faire le lien entre <em>Monuments Men</em> et Argo. Une histoire vraie, un traitement cool et vintage, un ADN commun (Pollack et Lumet), deux acteurs-réalisateurs et, surtout, Clooney qui, entre deux diners à la Maison Blanche, surplombe le générique (il était producteur d?<em>Argo</em>?). Sur le terrain de la rebellion hollywoodienne, ce bon vieux George est devenu le patron et Ben Affleck est son jeune padawan. Avec <em>Argo</em> il signait un thriller habile doublé d?une réflexion sur le pouvoir, et le cinéma. Clooney Style.
Ocean's Eleven
Classe, ses Monuments Men ? Classe comme les 11 d'Ocean. <em>Monuments Men</em> est d?abord un film de bande, dans lequel Clooney conduit ses potes Goodman, Damon, Dujardin et Bill Murray dans une chasse au trésor (artistique). Ce n?est pas la première fois que George se retrouve à la tête d?un groupe de braqueurs d'ailleurs. Sous la direction de Steven Soderbergh, il conduisait les 11 lascars d'Ocean's Eleven avec cette même élégance et ce sens du cool qui n?appartiennent qu?à lui. Comme quoi on peut être engagé, de gauche, et avoir la classe.
La Grande évasion
Pas une seule femme dans ce film de guerre où la réflexion morale se cache derrière un vernis de coolitude et un défilé de star monstrueux. Précisément le genre de film que Hollywood ne produit plus depuis? trop longtemps. Précisément le genre de film que vénère Clooney qui n?a cessé de réaliser ses longs un oeil vissé sur le rétro. Là, son viseur est branché sur les 60?s, une époque où les majors sortaient des films cools, audacieux, gorgés de star power. Comme ce chef d?oeuvre de John Sturges qui, trois ans après ses <em>7 mercenaires</em>, réunit un wagon de stars pour un film d?action classe et flamboyant. Comme George tente de le faire avec ses <em>Monuments Men</em> ici tout est iconique : la balle de cuir de McQueen, sa Triumph T110, le thème surpuissant de Elmer Bernstein (que <strong>George et ses 7 nains sifflaient constamment sur le tournage</strong>) et les regards flippés de Charles Bronson. C?était une bonne époque...
Un film de guerre, une réflexion sur la place de l'art au sein d'une civilisation, une aventure entre potes, un classique, une histoire vraie...Monuments Men, le film de et avec George Clooney, est ultra référencé et l'héritier de différentes traditions.Voici, pour en comprendre tous les enjeux, 5 films à voir avantPierre LunnVoir aussi :L'interview de Jean DujardinL'interview de George Clooney, Matt Damon et Jean Dujardin
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