Du manga au cinéma : 10 adaptations live
Death Note
Le manga : Light Yagami est un lycéen qui découvre un cahier aux pouvoirs surnaturels, le « Death Note ». Ancienne propriété d?un dieu de la mort, le Death Note permet à son utilisateur de tuer toute personne dont il connaît le nom et le visage. Light récupère l'objet et entreprend de « nettoyer » le monde. Au nom de ce vertueux idéal, le petit génie se transforme en bourreau et franchit sans s'en rendre compte la limite ténue qui sépare le bien et le mal... Un polar nietzschéen éprouvant.Le film : L?intrigue est forcément alléchante, mais elle est mise en scène avec une platitude télévisuelle fatigante. Le film anéantit l'humour et le mystère de la BD originale et, pire, au japon, il est absolument détesté. On passe.
Dragonball
Le manga : Adapté d?un manga de Toryima, cette série raconte l'enfance et l'adolescence de Son Gokû, un petit garçon qui possède une mystérieuse queue de singe. Après avoir rencontré Bulma, ils partent ensemble à la recherche des Dragon Balls, 7 boules de cristal qui permettent de réaliser un voeu. Un manga cultissime décliné à l'infini...Le film : Les fans hurlent à la trahison, la presse casse le film et la bande-annonce sent le sapin. Pire : Chow Yun Fat est pathétique. Oups ?
Lady Oscar
Le manga : Au XVIIIe siècle, Oscar est une jeune femme élevée en garçon par un père lassé de n'avoir que des filles. L'éducation militaire d'Oscar lui permet de devenir le capitaine de la garde royale, chargée de la protection de Marie-Antoinette. Elle va affronter les premiers troubles annonçant la Révolution française.Le film : Cette seule adaptation cinématographique déçut les fans de l?animé. L'histoire a été changée, le personnage d'Oscar est complètement différent. La fidélité n'est pas ce que recherche Jacques Demy. Il troussait une parodie Lagarde et Michard iconoclaste, kitsch et colorée avec la liberté et l?audace un peu folle qui définit son cinéma. Dans le rôle de Oscar, Catriona MacColl (revue dans St Ange) affirme son gout pour l'étrange.
Nicky Larson
Le manga : Nicky Larson est un privé cynique et violent. Filatures, garde du corps, meurtres, il accepte n'importe quel travail. Lorsque son partenaire est assassiné par un cartel, sa s?ur décide de remplacer son frère comme partenaire. A partir de là, Nicky ne veut plus sortir son arme? Le film : Un désastre ! Désavoué par Jackie Chan (qui joue un Nicky bouffonnant) le film est une pochade honteuse qui ne garde que l?aspect hystéro d?un manga hardboiled. La preuve avec cette scène absolument grotesque. On zappe.
Blood : the last vampire
Le manga : Tiré du manga éponyme de Benkyo Tamaoki, ce manga suit les aventures de Saya. La dernière chasseuse de vampire n'hésite pas à seservir de son katana pour se débarrasser deschiroptères vivants au milieu de la société japonaise de 66. Sesmotivations demeurent plus que vagues. Quecache-?t-?elle ? Manga purement physique, Blood est une prouesse technique : angles de vue dignes des plus grands réalisateurs, jeu d'ombre et de lumière, images de synthèse à couper le souffle, superposition de 2D et d'une sublime 3D. Le film : pour l'instant, juste deux bandes-annonces hallucinantes de violence et de graphisme sauvage. Réalisé par Chris Nahon, le film pourrait être la claque de l'été.
Ken le survivant
Le manga : Traumatisant ! Dans un monde post-apocalyptique, d?humbles villageois essayent de survivre face aux pillages de bandits vicieux regroupés dans des gangs. Ken, un monstre de nihilisme, devient le sauveur de la population et, accompagné dans son périple par deux jeunes enfants, il part affronter les méchants. Un manga cultissime signé Tetsua Hara qui bénéficie d'une VF hilarante (remember Hokuto de cuisine ou les Nanto de fourrures ?) Le film : un nanar absolu ! A la réalisation et au scénario, Tony Randel, coupable d?Hellraiser 2 et d?Amityville version 1992. Avec un budget avoisinant le zéro, il livre une adaptation SF pour débiles qui est un véritable festival de seconds (hauts) couteaux, venus payer leurs dettes au fisc. Malcolm McDowell, Chris Penn post Reservoir Dogs dans le rôle du méchant, Melvin Van Peebles s?en donnent à c?ur joie face au nullissime Gary Daniels.
Crying Freeman
Le manga : Un potier japonais est kidnappé, drogué, puis utilisé comme tueur par une organisation mafieuse chinoise. Après avoir mené sa première mission avec succès, il devient leur tueur attitré. Il est alors soumis à un rude entrainement au terme duquel un dragon est tatoué sur l'ensemble de son corps. Lorsque le tueur refuse d'abattre une jeune femme ayant vu son visage flics et malfrats se mettent à la recherche du "Freeman". Le film : signé Christophe Gans le film était un hommage classieux films de samourais, les polars et les films noirs HK. Les cadres et le montage hypnotiques et sensuels rivalisaient d'ingeniosité. Avant le Pacte des Loups, première déclaration d'amour au cinéma d'un réalisateur hors pair.
Candy
Le manga : l'histoire d'une orpheline élevée dans un foyer. Durant 115 épisodes, le lecteur suit les aventures de l'héroïne aux cheveux blonds et aux taches de rousseur dans sa longue quête du bonheur. Et au pays de Candy, comme dans tous les pays, on s'amuse, on pleure, on rit... Le film : ou plutôt les films. Cultes, mais invisibles. Produit pour le japon, les rares films 80's n'ont jamais traversé les océans. On rêve pourtant de voir ça.
20th Century Boys
Le manga : Kenji est un commerçant tranquille qui a repris et transformé le magasin familial. Son problème ? La fille de sa soeur, que cette dernière lui a confiée avant de partir. Très vite, Kenji va se retrouver mêler à une mystérieuse disparition qui va l'obliger à fouiller dans son passé. Il va découvrir l'existence d'une organisation clandestine que dirige l'énigmatique Ami et qui utilise un étrange symbole comme signe de ralliement. Avec ses arabesques narratives (aller et retour dans le passé), son scénario à la fois ultra réaliste et très "thriller", 20th Century Boys est un des derniers classiques du genre Le film : Une trilogie assez impressionnante. Contre toute attente, le résultat est plutôt réussi dans sa narration retorse et millimétrée. Malgré une mise en scène un peu bancale, le budget colossal et les acteurs charismatiques emmènent le spectateur dans un récit troublant.
Dragonball le film n'est pas la première (ni la dernière) adaptation live d'un manga. Revue détaillée.
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