Le réalisateur explique que le studio ne lui a pas laissé le choix. Et ça lui fait toujours aussi mal.
James Gray estime qu’Ad Astra, son film avec Brad Pitt qui s’aventure aux confins du système solaire pour tenter de retrouver son père, a cessé de lui appartenir quand Disney est entré dans l’équation. Initié par New Regency, en co-production avec 20th Century Fox, le long-métrage a subi le rachat du studio par la firme de Mickey. « C’était un grand studio, 20th Century Fox », assure Gray au site Vulture. « Maintenant, c’est fini. On a Disney, qui a un mode opératoire bien différent (…) Avec un film si personnel, les gens se voient parfois dedans et imposent leur point de vue. Je n’avais pas le final cut, donc je ne pouvais pas dire : ‘’Je n’aime pas ce que vous proposez’’. » James Gray ne désavoue pas son film et espère que les parties sur lesquelles il a gardé le contrôle plairont au public, mais il assure avoir été « très énervé » par cette situation. « Parce qu’en tant que scénariste-réalisateur, c’est mon point de vue qui aurait dû l’emporter. Et quand les spectateurs viennent me voir pour me demander pourquoi j’ai mis une voix-off débile [NDLR : on entend les pensées du personnage, qui apportent rarement plus que ce qui est déjà à l’écran], alors que ce n’est pas de ma faute, c’est très frustrant. Mais je ne veux pas que les gens détestent le film (…) Il y a beaucoup de choses dont je suis fier là-dedans. Mais jusque-là, j’ai eu la chance d’avoir le contrôle de mes films. Et quand Ad Astra a arrêté d’être 100 % à moi, je suis devenu comme un petit garçon de très irritable. »
AD ASTRA EST DISPONIBLE EN VOD SUR PREMIERE MAXLe nouveau film de James Gray, Armageddon time, sort le 9 novembre au cinéma. Bande-annonce :
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