Une relecture de l'Histoire des Etats-Unis avec un George Washington armé d'une tronçonneuse à chaque bras. Dingo et réjouissant. Le 30 juin sur Netflix.
On a parfois besoin d'un petit break en festival, un film bien débile qui permet de lâcher prise. Cette année à Annecy, c'était donc America : le film, premier long-métrage d'animation de Matt Thompson (réalisateur et producteur exécutif de la série Archer, on y reviendra), scénarisé par David Callaham (The Expendables 1 et 2, Zombieland 2 et bientôt Shang-Chi chez Marvel, ainsi que la suite de Spider-Man : New Generation). Le tout produit par Phil Lord et Chris Miller, les papas de La Grande Aventure Lego et de Tempête de boulettes géantes. Du beau monde, donc, pour cette histoire complètement zinzin qui raconte les coulisses de la guerre d'indépendance et la création des États-Unis d'Amérique, avec un George Washington armé d'une tronçonneuse à chaque bras.
Au menu : anachronismes en pagaille, loups-garous (!), têtes et bras coupés, fusion homme-machine-cheval... Une farce totale qui ridiculise les US du passé et du présent, avec un sens de l'humour aussi débile que mordant. On pense évidemment à Archer - qui poussait déjà tous les curseurs dans le rouge, sans jamais se préoccuper du raisonnable - et à Abraham Lincoln : Chasseur de vampires (en mieux).
Le casting vocal est aux petits oignons (Channing Tatum, Olivia Munn, Judy Greer, Andy Samberg, Will Forte, Simon Pegg...) et les vannes s'enchaînent à un rythme délirant, ce qui permet aux moins réussies d'être noyées dans un flot de connerie proprement stupéfiant. Mieux vaut être adepte du mauvais goût pour s'y plonger, mais le bordel généré à l'écran par America : le film force l'admiration.
America : le film, le 30 juin sur Netflix.
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