Né dans une famille où les comédiens sont à l'honneur autant que les écrivains, tout le dispose à s'épanouir dans le milieu théâtral. Après le Conservatoire, il a la chance d'être remarqué par Louis Jouvet et de débuter à la Comédie des Champs-Élysées. Au même moment, il entre dans les studios avec une courte apparition dans Jean de la Lune (J. Choux, 1931). Dès lors, il va se manifester avec régularité sur la scène et sur l'écran. Favorisé par un physique avenant, d'une juvénilité extrême et qu'il saura garder longtemps, il incarne le garçon sain, sportif et sympathique pour qui la comédie vaut mieux que le drame. Grâce à Marc Allégret, il obtient un rôle en or en 1934 dans Lac aux dames ; la même année lui apporte les rôles du jeune ouvrier de Dans les rues (V. Trivas) et d'un prétendant de Maria Chapdelaine (J. Duvivier). Il devient ensuite timide professeur de piano (les Yeux noirs de V. Tourjansky, 1935), aviateur séducteur (l'Équipage d'A. Litvak, id.), cosaque au large sourire (Tarass Boulba d'A. Granowsky, 1936), aspirant amoureux (la Porte du large de M. L'Herbier, id.), jeune ingénieur voué au suicide (le Messager de R. Rouleau, 1937). Ces personnages aimables sont heureusement suivis de compositions plus singulières : le laitier moqueur de Drôle de drame (M. Carné, 1937), l'amant trop lâche de Hôtel du Nord (id., 1938), le poilu de la Grande Guerre (le Déserteur de L. Moguy, 1939) et le bagnard de Chéri-Bibi (L. Mathot, 1938). La guerre lui fait rejoindre les Forces françaises libres, et les films qu'il peut tourner alors sont américains et font uvre de propagande : Assignment in Brittany (J. Conway, 1943), The Cross of Lorraine (T. Garnett, id.). Dorénavant, il va poursuivre une carrière internationale : aux États-Unis (Sheherazade W. Reisch, 1946, l'Atlantide Gregg Tallas, 1948) et en France, où il apparaît plus ou moins longtemps dans les films de F. Villiers, son frère (Hans le Marin, 1949). Guitry lui fait revêtir la pourpre cardinalice (Si Versailles m'était conté, 1954). Il avait paru auparavant dans une comédie musicale (Lili, Ch. Walters, 1953). En 1958, c'est un film de corsaires : John Paul Jones, maître des mers (John Paul Jones, J. Farrow) ; plus tard, un film de guerre inattendu : Un château en enfer (S. Pollack, 1969). Enfin, son rôle dans la Nuit américaine (F. Truffaut, 1973) et celui de Des journées entières dans les arbres, qu'il avait créé à la scène (M. Duras, 1977), parachèvent son abondante carrière artistique parfois décevante (la Java des ombres, Romain Goupil, 1983). On le rencontre encore dans les années 90 dans de petits rôles (Jefferson à Paris, J. Ivory, 1995). Il a prolongé sa carrière en exploitant ses dons d'auteur dramatique et d'écrivain (Souvenirs provisoires, 1957 ; la Pomme de mon il, 1969 ; le Soleil et les Ombres, 1976 ; Il fait beau mais ne le répétez pas, 1980 ; Dis-moi d'abord que tu m'aimes, 1986). Marié d'abord avec l'actrice Blanche Montel, il épousa Maria Montez qui mourut prématurément, puis Marisa Pavan. Sa fille, Tina Aumont, s'est fait remarquer dans diverses productions. Il reste le symbole d'une certaine jeunesse de l'avant-guerre, fraîche, optimiste et étourdie.
Nom de naissance | Jean-Pierre Aumont |
---|---|
Naissance |
Paris, France |
Décès | |
Genre | Homme |
Profession(s) | Interprète |
Avis |
Biographie
Filmographie Cinéma
Année | Titre | Métier | Rôle | Avis Spectateurs |
---|---|---|---|---|
2015 | L'atlantide | Acteur | SAINT-AVIT André | |
2015 | Dix-huit heures d'escale | Acteur | VITRAC Robert | |
2015 | La merveilleuse tragedie de lourdes | Acteur | Georges | |
2015 | La femme du bout du monde | Acteur | Arlanger | |
2015 | L'amant de paille | Acteur | Gaston |