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À quel pays appartiennent les immigrés ? Cette question complexe est au cœur d’Un si beau voyage. Dommage que Ghorbal refuse de trancher, ne montrant qu’une même solitude, au bord de la Seine comme dans le Sahara. À choisir, on préférera la première partie parisienne, portrait sobre d’un quotidien fait de petits riens qui rappelle le cinéma de Kechiche, à cet interminable épilogue tunisien. À force de s’y complaire, le réalisateur ensable la belle prestation de Farid Chopel (décédé peu de temps après le tournage), émouvant en homme qui agonise également par manque de compassion.
Toutes les critiques de Un si beau voyage
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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C'est dans la seconde partie du film, la plus réussie et la plus dépouillée, quasiment muette de bout en bout, qu'il [Farid Chopel] révèle, de manière bouleversante, tout son talent de comédien physique. Ne jouant plus qu'avec la maigreur de son corps qui se découpe dans l'immensité des dunes, il évolue dans le cadre pendant près d'une heure avec la grâce des grands acteurs du muet.