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Jeanne avait tout pour être heureuse. Et puis côté boulot (elle a imaginé une machine à nettoyer la mer qui a fait « plouf » dans tous les sens du terme) comme côté cœur, ça n’est pas vraiment ça. Comme en transit dans sa propre existence, elle part au Portugal mettre en vente l’appartement de sa mère disparue. Et ce voyage va venir percuter ce sentiment de tout rater en permanence que lui assène sa petite voix intérieure (matérialisée par un petit fantôme animé), grâce à sa rencontre fortuite avec un ex camarade de lycée fantasque. En mêlant avec fluidité animation et prises de vue réelles, Céline Devaux signe un premier long tout en subtilité qui célèbre les cabossés de la vie. Le geste ne souffre d’aucune facilité lacrymale car dans ses personnages et ses dialogues, rires et larmes semblent prêts à jaillir ensemble à tout instant. Et le duo Blanche Gardin- Laurent Lafitte y fait des merveilles !