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Guy Ritchie, qui n’a toujours pas compris ce qu’est un rythme de long métrage, réalise les séquences d’action à la cadence d’un sprint et se repose le reste du temps, exécutant comme un fonctionnaire d’interminables scènes de dialogues dans des décors chargés. Pourtant, malgré ses défauts évidents, le film laisse un arrière goût pas vraiment déplaisant. Les acteurs, peut-être.
Toutes les critiques de Sherlock Holmes
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Sherlock Holmes, avec son habile mélange des genres et sa mise en scène trépidante sans être tape à l'oeil, renoue avec l'esprit des films d'aventures des années 70/80. Un premier blockbuster, de cette année 2010, qui laisse espérer d'en voir d'autres d'aussi bonne qualité...
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Du style donc et un sacré punch, à l'image de la mise en scène spectaculaire de Guy Ritchie dont les habituels tics tape-à-l'oeil n'ont ici rien de toc. Un peu long, mais souvent jubilatoire, ce Sherlock 2010 a du panache à revendre.
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Un détective mondialement connu, une intrigue solide et une paire d'acteurs éblouissants (...)
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Ce Sherlock Holmes à la sauce Ritchie possède le charme irrésistible des sales gosses. Du grand cinéma populaire, dont on attend déjà une suite !
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Ainsi son Sherlock Holmes étonne même dans ses moments explosifs : des bastons baddass aux scènes dignes d'un blockbuster, le film témoigne d'une lisibilité qui n'entrave en rien sa vitesse. Jusque dans l'utilisation du ralenti, marque de fabrique habituellement roublarde chez Ritchie, qui travaille une sensualité rythmique globale et élastique : beau passage notamment où Holmes vole telle une plume au milieu d'une explosion, et habile décalque du pouvoir d'analyse du personnage dans un combat. On pourra toutefois regretter que Ritchie n'ait pas l'intelligence de son héros, qu'il se repose trop sur une illustration démonstrative des énigmes (encore que cette transparence se défende), mais il n'a pas la prétention d'être Billy Wilder. C'est plutôt sa modestie, sa capacité à se ranger derrière ses acteurs, leur donner une confiance absolue, qui fait plaisir à voir. Le maniériste crâneur des 90's deviendrait-il un nouveau classique sans prétention ? Qui sait.
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C’est dire la surprise de retrouver Ritchie aujourd’hui au générique d’un film réussi, premier épisode d’une saga promise à un avenir radieux : Sherlock Holmes. Comment expliquer ce revirement, cette maturité, aurait-on même envie de dire ? Eh bien la machine a, semble-t-il, bien fait son travail : tout en restant personnel (encore trop, hélas…), Sherlock Holmes est, à quelques scories près, un modèle d’entertainment malin, efficace et théorique. Un film de Ritchie, donc, mais avant tout un film de producteur (Joel Silver), d’acteur (Robert Downey Jr.) et d’écrivain (sir Arthur Conan Doyle).
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par Yann Lebecque
Décidément, le retour de Robert Downey Jr est ce qui est arrivé de mieux au cinéma que l'on aime, surtout lorsqu'il est épaulé par des acteurs de la trempe de Jude Law et dirigé par un réalisateur aussi en forme que Guy Ritchie.
Dans Londres en pleine révolution industrielle, magnifiquement reconstituée, les découvertes scientifiques ouvrent de larges horizons aux criminels et aux détectives : avec une belle énergie et loin de le trahir, Guy Ritchie dépoussière le mythe et lui donne une vitalité toute moderne. Sans Macfarlane et sans éducation, son Sherlock est excentrique, dépenaillé, crade, parfois nu, déprimé quand il ne travaille pas, accro aux substances illicites ou aux combats de rue, jaloux du mariage prochain de son camarade. Le réalisateur révèle aussi des traits sous-estimés du personnage : sa qualité de sportif accompli, ici largement exploitée, et ses talents d’expert scientifique. Watson (Jude Law, excellent) bénéficie lui aussi d’un relooking bienvenu : loin de l’éternel benêt rondouillard, le médecin a le courage et la raideur militaire de l’ancien soldat, et, tempérant son bouillant ami, forme avec lui un tandem égalitaire. Ces aventures trépidantes et stylées n’ont qu’un bémol : l’histoire, un tantinet banale, le « méchant » un peu fade.
Ce film mouvementé de Guy Ritchie, (...) met en scène un sympathique tandem avec un Robert Downey Jr devenu maître en arts martiaux et un Jude Law plus réservé.
On l’aura compris, ce "Sherlock Holmes" très comic-book, où le tandem de choc se voit confronté à un sataniste, fait la part belle à l’action chauffée à blanc par un Guy Ritchie à la caméra plus épileptique que jamais. Pendant une demi-heure, c’est amusant. Après…