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1915. Le crépuscule d’un génie, la naissance d’un autre. D’un côté, Auguste Renoir, peintre ravagé par le deuil de son épouse, les terrifiants stigmates de l’âge et l’assèchement de sa fièvre créatrice ; de l’autre, son fils Jean, soldat blessé à la guerre qui se demande quoi faire de sa jeunesse. L’irruption d’une jeune femme va raviver l’inspiration du père et insuffler un désir de cinéma chez le fils. Hélas, le bouleversant passage de flambeau attendu est un peu altéré par une élégance bucolique charmeuse mais assez vaine.
Toutes les critiques de Renoir
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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La peinture, l'amour, la vieillesse, la vie... Voilà un film plein de grands sujets sans flonflons et sans être rébarbatif ! Le tout servi par un trio d'acteurs formidable !
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Michel Bouquet est comme toujours épatant dans la peau du peintre(...). Le film idéal pour démarrer 2013 avec une bonne toile !
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Michel Bouquet est tout simplement admirable face au Jean élégant et fragile de Vincent Rottiers.
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Apparemment, c'est un film immobile sur le vide entre les êtres. Mais c'est un film immobile où tout bouge, où le vide regorge d'affrontements secrets et de désirs réfrénés.
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Il fallait un Stradivarius pour incarner le vieux peintre pour lequel la chair était l’existence même. Michel Bouquet, immense comédien, est jusqu’aux poils de barbe Renoir père, et avec lui Auguste se meurt.
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Ce que Gilles Bourdos parvient à filmer, c'est le temps où tout bascule. Tout est en filigrane et c'est magnifique.
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Amours, déchirements, beauté picturale et horreurs de la guerre sont abordés avec sensibilité dans ce très beau portrait de la famille Renoir.
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(...) Chronique d'un moment révolu où le bonheur eut à affronter la douleur et la rivalité (...). Une belle histoire qui nous rappelle que le cinéma, contrairement à la peinture, est un art du récit.
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Dans un portrait tout en nuances qui n'efface pas les côtés désagréables du personnage, Michel Bouquet donne une image saisissante d'un vieil homme qui, malgré son grand âge, continue à peindre pour se perfectionner encore.
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N'était la musique grandiloquente d'Alexandre Desplat, à côté de la plaque, le film témoigne un joli coup de pinceau ensoleillé par temps obscurs.
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Gilles Bourdos restitue la joie de vivre et la sensualité qui baignent les toiles de Renoir, dans un tableau bucolique qui approche le mystère de sa création.
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Le film est un hymne à la vie et sa réalisation un hommage appuyé au peintre : la caméra fluide, se pose sur la nourriture et les corps avec gourmandise. Et l'image se trouve sublimée par les jeux de lumière. A sa manière Bourdos, c'est aussi du grand art.
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Loin du biopic terne et ronflant, Gilles Bourdos signe un épisode biographique lumineux et passionné.
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Gilles Bourdos signe un grand film d'acteurs sur la fin de vie du peintre.
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Vincent Rottiers en fils et futur grand cinéaste fait le poids face à un Michel Bouquet formidable en génie de la peinture. Du beau travail d'acteurs.
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Porté par des acteurs formidables et un travail photographique remarquable, Renoir manque d’un ressort dramatique clair pour passionner.
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(...) On attendait un film beau comme une toile. C'est le cas, par le soin délicat et travaillé de la mise en scène. Mais le sujet n'est pas totalement exploité. La rivalité amoureuse et la sensibilité artistique auraient peut-être pu donner une consistance plus travaillée à ce beau livre d'images.
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Si Gilles Bourdos évite en partie les lourdeurs d'un biopic en se concentrant sur un moment chernière (...) il agrège sans trouver d'autre point focal que la fascination rivale des deux hommes pour l'appétissante Andrée.
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Il y a du romantisme anglais dans cette vision de la maison Renoir, battue par les vents. [Gilles Bourdos] réussit même à s'affranchir de la reconstitution en laissant l'artiste en vase clos. Jusque-là, le film est réussi. Mais l'édifice sensualiste s'écroule dès le retour du fils Jean. Sa liaison avec Dédé est prétexte à un théâtre vieillot autour du thème convenu de la transmission.
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Ce Renoir servi par la lumière de Mark Ping Bing Lee, qui créa les atmosphères d’« In the Mood for Love », n’est pas académique, mais classique, rugueux, ce qu’il faut. Bref, il vaut qu’on se fasse une toile.
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Voulant conjuguer la vieillesse sans déclin du peintre avec la naissance indécise du cinéaste autour de leur muse commune, le film tend à négliger le fils au profit du père, ou le père au profit du fils, et peine à mener ces deux histoires de manière cohérente. Contrepoint sauvage à l'Eden, Christa Theret s'épuise parfois sur un texte moins brillant que les images auxquelles il se superpose, et sa forte énergie se perd.
Au bout du compte, la plus grande réussite de Renoir est moins dans le tableau que dans son cadre: cette nuée de femmes autour du peintre, dont les noms sont tus ou sans importance, qui se crêpent le chignon en cuisine et déploient pour lui seul des trésors infinis de patience, préparent son lit avec le soin que l'on dispense à un malade chéri entre tous, soignent ses mains douloureuses avec une délicatesse de getes presque artiste. Cadre exquis que ces femmes fleurs autour du dernier modèle de Renoir, Andrée la rose neuve, et de l'autre Renoir encore à naître, ployant comme toute chose sous la belle tyrannie du peintre.
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Gilles Bourdos filme cette relation triangulaire sans idéaliser les Renoir, mais sans toujours parvenir à dépasser une certaine imagerie picturale.
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Conventionnel mais incontestablement de qualité, le film souffre néanmoins de quelques facilités. (...) On a passé un moment agréable mais on ressort en se demandant ce qu’il reste à retirer d’une pédagogie aussi entendue.
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Un évocation, tout en pointillé, de la famille Renoir.
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Un beau sujet, des images soignées, mais le passage de flambeau entre les deux génies manque d'intensité. Et Christa Theret est horripilante.