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Ne leur reste en commun que la fascination morbide des machines et de la route, figures de la fuite en avant mécanique, de la dévoration des hommes par le macadam, ce ruban de temps qui est aussi bien celui de la pellicule sur laquelle s'imprime le film. C'est au niveau même de ce support qu'intervient une des plus belles fins de l'histoire du cinéma, qui consiste, au terme d'un ralenti sur une voiture en pleine course, à faire disparaître l'image par brûlure du celluloïd. Après Macadam à deux voies, il ne reste de fait plus grand-chose à filmer de la surchauffe américaine.
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Pas une personne qui, une fois montée dedans, n'ait oublié cette virée en terre américaine. Demandez à Stevenin, Akerman, Kramer, Kaurismaki, Gallo, Wenders, Jarmusch, Van Sant... Tous enfoncés un jour ou l'autre dans son sillage. (...) "Two-Lane Blacktop" ne se termine pas, il se consume. Deux lignes blanches, une fille qui s'en va, un sac qu'on laisse, une autre course, un autre lendemain à jouer.
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Le voyage avec eux dans les paysages de l'Amérique des années 70 est épatant de charme et de naturel.