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Avec Huit Fois debout, son premier long, comédie sociale digne, cocasse et tendre, Xabi Molia avait fait entendre une voix différente, celle d’un cinéma populaire de qualité en prise avec le réel. Il récidive avec Les Conquérants, dont les protagonistes, bien que prénommés Galaad et Noé, n’ont absolument rien d’héroïque. Le premier est un acteur raté atteint d’une maladie grave ; le second, un entraîneur de foot philosophe à côté de la plaque. Molia dessine avec délicatesse les portraits de ces hurluberlus borderline et fait preuve d’une élégance loufoque dans sa mise en scène – voir la séquence du cambriolage, digne de Blake Edwards. Passant du buddy movie réaliste au conte fantastique, de la chronique à la fable, Les Conquérants est à la fois une chanson de geste décalée et un
hymne désaccordé à la fraternité retrouvée.
Toutes les critiques de Les Conquérants
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Au fond, ce film ressemble à un rêve éveillé, toujours proche de nous, transportant en sac au dos les fragilités de l’homme, ses interrogations et ses fêlures. Mais bouclant avec délicatesse et mille signes réconfortants la boucle de l’espoir qui nous tient debout.
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Plaisir de voir Podalydès devant une « vraie » chimère. Bonheur que le cambriolage du Graal réussisse en dépit des obstacles les plus dingues. Il y a un côté Tintin dans « L’Etoile mystérieuse » qui réveille d’excellents souvenirs. On rit beaucoup et souvent.
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Voilà un beau road movie qui nous emmène sur le chemin d’une fraternité retrouvée. Denis Podalydès et Mathieu Demy, dont c’est le meilleur rôle au cinéma – il est irrésistible de drôlerie s’improvisant en Arsène Lupin pour voler lors d’une soirée dans un château la précieuse statuette –, s’en donnent à coeur joie. Xabi Molia, réalisateur en 2009 de « 8 fois debout », vous invite à partager ce chaleureux voyage sous le signe de la comédie et dans la chaleur humaine de belles retrouvailles.
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On y croit et on rit, conquis par tant de fantaisie.
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Avec ce Graal à rebours, Xabi Molia s’autorise de légères incursions dans le fantastique en harmonie avec la tonalité du film, entre absurde et poésie.
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La scène du cambriolage est du pur slapstick, donc jouissive. Le reste est plus timoré, plus flottant, plus délicat aussi. On assiste tout de même à l’attaque d’un ours, ce qui permet aux deux héros de ne pas usurper totalement le titre. Conquérants, Galaad et Noé, le sont certainement.
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Une table ronde sur la précarité. On veut ici dire que deux frères (Denis Podalydès et Mathieu Demy) menacés par l'échec se lancent dans une quête du Graal drolatique et mélancolique.
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Xabi Molia retrouve ici ses héros familiers, brutalisés de l’époque en proie à un mal-être existentiel, pour les plonger dans le bain de la comédie pure (une jubilatoire scène de cambriolage), du fantastique et du récit d’aventures à la "Indiana Jones" revu par les frères Larrieu. Vaste projet contrarié çà et là par de petits trous d’air scénaristiques que la solidité des comédiens vient pallier.
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Entre réalité de la déprime et conte enchanté, cette comédie ouvre une voie originale, déroutante, et très attachante.
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On avait repéré sa plume chaloupée et sa fantaisie délicieusement lunaire avec son premier long-métrage 8 fois debout. Grâce aux Conquérants, Xabi Molia confirme la force de son talent et donne par la même occasion un joli coup de fouet à la fiction française.
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(...) la comédie a un air d’improvisation potache vite lassant, malgré la beauté des paysages.
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Quelques gags réussis font regretter que Molia ne travaille pas davantage sa veine burlesque.
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Quand La Chèvre de Francis Veber rencontre La Dernière croisade de Steven Spielberg : moins d’humour, moins d’action, des effets spéciaux numériques nullissimes. Au final, on a vu mieux.
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Cette comédie originale se perd en route avec la rencontre d’un ours et l’irruption de l’irrationnel. Mais l’aventure de ces branquignols sympathiques, incarnés avec entrain par Denis Podalydès et
Mathieu Demy, recèle des moments drôles et des dialogues savoureux. -
En dépit d’un enjeu convenu (...), cette chronique familiale et fantastique, qui parle d’entraide, est sauvée par son côté Pieds nickelés assez sympathique.
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Une comédie qui ne manque pas de singularité.
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Deux frères, une relique maudite, un père défunt : un road-movie pyrénéen sans grand relief.