- Première
Jusqu’à la fin de ses jours, Christian Lara a filmé les Outre-mer et ses habitants. Lui, père du cinéma antillais, décédé l’année dernière, a dépoussiéré une dernière fois l’imaginaire collectif de son île et ses faits divers dans son ultime long-métrage – L’homme au bâton, une légende créole. En 1956, plusieurs femmes sont assassinées. Le tueur, dit l’homme au bâton, n’a jamais été arrêté. Des années plus tard, deux femmes meurent dans les mêmes circonstances. La légende renaît. Il convient alors aux inspecteurs – l’un d’eux étant incarné par Luc Saint-Eloy, acteur bien-aimé du cinéaste – de rouvrir ce cold case, et trouver le coupable. Après le romancier guadeloupéen Ernest Pépin, Christian Lara, bercé par la culture créole et ses croyances, s’intéresse à l’affaire et explore l’une de ses pistes. Mais à la frontière entre film policier et fantastique, l’ensemble est décousu, les dialogues artificiels ; et le rendu – loin d’être ensorcelant.
Anthéa Claux