-
Un film d’action/SF en huis clos plus satisfaisant par son casting et son parfum nostalgique que par son body count.
Il est amusant de constater comment parfois certaines idées tordues circulent dans le zeitgeist de la série B hollywoodienne : en l'occurrence, le concept rigolo d'un hôtel clandestin où malfrats et assassins peuvent se soigner en toute discrétion est l'idée fondamentale aussi bien de John Wick que de cet Hôtel Artemis. Premier film de Drew Pearce, co-scénariste d'Iron Man 3, cet Artemis-là n'est pas un film d'action sec et stylisé à l'instar de l'actioner avec Keanu Reeves. Pearce choisit plutôt de mitonner un huis clos sanglant dans un décor de science-fiction toute proche, au coeur d'un Los Angeles en flammes où des émeutes grondent.
Casting cinq étoiles
A part une bonne scène de massacre vers la fin, ce n'est pas côté tatane qu'Hôtel Artemis nous réjouit. Non, son gros point fort, c'est son casting parfaitement génial de bout en bout (Sterling K. Brown de This is Us en pleine voie de starification programmée, Dave Baustita, Sofia Boutella, Zachary Quinto, et Jodie Foster et Jeff Goldblum pour encadrer ces p'tits jeunes) que Pearce prend plaisir à enfermer entre quatre murs pour se trahir et s'entretuer. Fortement vieillie par maquillage pour l'occasion, Jodie Foster est évidemment le pivot d'un film plus cool et nostalgique que véritablement bourrin. Un pivot qui porte sur ses épaules le poids d'une lourde faute, et qui tient le coup à l'aide de whisky frelaté dans le gosier et de Neil Young dans les oreilles. On vous a dit qu'elle était formidable ?