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Dix cinéastes locaux examinent la révolution égyptienne dans ce patchwork de qualité inégale qu’une extrême réactivité face à l’Histoire en marche parvient quand même à électriser. C’est le cas dans Couvre-feu, de Sherif El Bendary – le meilleur segment –, qui raconte l’errance nocturne d’un vieil homme et d’un enfant dans un quartier de Suez quadrillé par les milices et l’armée. Voilà qui tranche avec l’artificialité qui plombe habituellement ce genre de programme collectif.
Toutes les critiques de 18 Jours
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Ce film collectif témoigne de la puissance de la révolution qui touche actuellement les pays arabes, tout en offrant une œuvre cinématographique cohérente par-delà la multiplicité des regards.
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Le titre sonne comme une promesse de suspense : tout va se jouer en 18 jours. C’est le temps qu’il a fallu au peuple égyptien pour faire tomber un dictateur au pouvoir depuis trente ans. Le réel est un arc narratif plus tendu que la fiction. Une fulgurance dont ce projet collectif, mené par 10 réalisateurs égyptiens, porte l’empreinte. Ces derniers ont en effet tourné au cœur même de ces 18 jours de révolte. Résultat, 10 courts-métrages à chaud qui ne cherchent pas à bâtir une Histoire édifiante mais bien à raconter des histoires, tragiques, humoristiques, pleines d’amour ou d’effroi.
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SI Nasrallah (Intérieur/Extérieur) parvient à enrouler un matériau purement documentaire sur un embryon de fiction amoureuse, d’autres films, à vouloir enchevêtrer drame et « tranches de réel », peinent en effet à soutenir la comparaison avec le bouillonnement des images restées dans tous les esprits comme la mémoire vive de ces 18 jours.
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Dépourvu, d'un côté, de la puissance brute du document, il ne parvient pas, d'un autre côté, à mettre à profit la distance qui lui permettrait de donner une forme, une émotion et une pensée propres à rendre compte de l'événement.
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C'est de réalisateurs inconnus (de nous) que viennent les bonnes surprises, parce qu'ils misent résolument sur la fantaisie, moins sur la propagande.