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Des aliens débarquent. Le monde bascule dans une apocalypse de violence inouïe et très spectaculaire. Pourtant, ce long-métrage de science-fiction n’a pas coûté si cher. Independence Day, diffusé ce soir à 20h45 sur TF1, mêle astucieusement modèles réduits et images de synthèse. Explications avec Télé 7 Jours.

Des aliens débarquent. Le monde bascule dans une apocalypse de violence inouïe et très spectaculaire. Pourtant, ce long-métrage de science-fiction n’a pas coûté si cher. Independence Day, diffusé ce soir à 20h45 sur TF1, mêle astucieusement modèles réduits et images de synthèse. Explications avec Télé 7 Jours.Impossible d’oublier la destruction de la Maison-Blanche par les méchants extra-terrestre, une première dans l’histoire du cinéma ! Avec sa déferlante de séquences apocalyptiques, Independence Day (ID4 de son petit nom) mêle catastrophe et science fiction et ressemble, à première vue, à une superproduction pharaonique. En réalité, jamais une œuvre de cette envergure n’aura été aussi rapide à monter et à réaliser. En 1994, en pleine promo de leur dernier né, Stargate, le réalisateur Roland Emmerich et le scénariste Dean Devlin se demandent ce qui se passerait si des aliens hostiles débarquaient simultanément aux quatre coins de la planète le 4 juillet, jour de la fête de l’Indépendance américaine. "Le scénario a jailli en trois semaines et demie, telle une lettre d’amour envoyée à tous les réalisateurs de science-fiction qui nous ont influencés", avouera Emmerich. L’histoire séduit illico les studios hollywoodiens. Seul hic : il faudra sortir le film à la veille du 4 juillet 1996… Soit seulement quinze mois plus tard.Emmerich et Devlin veulent "plein d’effets" mais n’en ont pas les moyens. Car chaque trucage coûte 15 000 dollars, or ils ne disposent que de 70 millions de dollars, un budget riquiqui pour Hollywood (à titre de comparaison, Harry Potter 4 a coûté 250 millions et Avatar 315 millions). Qu’importe, le duo rivalise d’ingéniosité et tire parti de l’expérience de Stargate : "Nous avions dépensé des fortunes et beaucoup d’énergie pour des détails comme les casques des gardes, raconte Dean Devlin. Finalement, à l’écran, une porte réalisée avec trois fois rien avait plus d’impact !"D’où le recours à de vieilles recettes simplissimes : trucages digitaux, avions miniatures suspendus à des fils (à l’instar des premiers Star Wars), animation image par image (comme dans La Guerre des Mondes, 1953). Quarante cinq modélistes travaillent d’arrache pied pour construire des dizaines de maquettes d’avions de combat F-18 et de vaisseaux extra-terrestres, dont celui de la zone 51, une structure de plus de 15 mètres ! Pendant un an, quatre caméras filment ces dispositifs sous tous les angles. "Le tournage des maquettes est le plus grand jamais effectué pour un film", souligne Dean Devlin. Un bel effet de bombardier ? Il suffit d’en placer une petite imitation devant une photo. Résultat : un plan à 300 dollars pas plus ! Quant à la Maison-Blanche, c’est une réplique en plâtre à l’échelle 1/12e, posée sur un plateau avec fond vert. Les pyrotechniciens installent ensuite une trentaine de mini-charges explosives à base d’essence. Neuf caméras capturent la scène sous tous les angles. Idem pour la destruction d’autres édifices. A l’écran, le résultat est bluffant! Les spectateurs n’en reviennent pas de voir New York, Washington et Los Angeles réduits en miettes. Et comme le film sort cinq ans avant les attentats du 11-Septembre, personne ne sort traumatisé. Independance Day fait le tour du monde, parfois à guichet fermé, parfois 24h/24. Les recettes sont cosmiques, 817 millions de dollars, près de 12 fois plus que la mise initiale !Uriell Ceillier pour Télé 7 Jours