L'acteur Jonathan Banks nous tease le retour du spin-off et ses retrouvailles avec Gus.
Après un an d'absence, Better Call Saul fera enfin son retour la semaine prochaine. La saison 3 (qui débutera le 10 avril sur AMC et en France sur Netflix) verra notamment revenir un personnage emblématique de Breaking Bad : Gus Frink. Alors avant de retourner déjeuner à Los Pollos Hermanos, on a pu discuter avec Jonathan Banks. L'acteur, qui interprète Mike Ehrmantraut depuis la saison 2 de Breaking Bad, fait quelques confidences à Première, sur ce qui nous attend dans la suite de Better Call Saul et plus encore. Attention spoilers !
Qu'est-ce qui attend Mike dans cette troisième saison ?
Jonathan Banks : Ce sera assez frustrant, par moment. Parfois, Mike ne va pas tout comprendre de ce qui lui arrive... On va en apprendre plus sur le personnage, mais surtout, on va le voir au travail. Et puis bien sûr, il va y avoir une connexion avec Gus. Vous verrez que leur première rencontre sera dramatique et très intéressante. Mike reconnaît dès le départ qu'il a affaire à quelqu'un qui n'est pas un criminel ordinaire.
Ça vous a fait quoi de retravailler avec Giancarlo Esposito, six ans plus tard ?
Giancarlo et moi, nous sommes amis. Donc c'est un pur plaisir de le retrouver. C'est très agréable de travailler avec lui. Il n'est pas du tout comme Gus ! Il a une vision de la vie assez enfantine même, pleine de joie. Du coup, c'est très agréable d'être en sa compagnie.
Beaucoup de fans prédisent déjà que Gus est celui qui a écrit le message “DON’T”, sur le pare-brise de Mike, à la fin de la saison 2... Ont-ils raison ?
Tout ce que je peux dire c'est que les gens ont raison de miser là-dessus...
Personnellement, quel autre personnage de Breaking Bad vous aimeriez revoir dans Better Call Saul ?
N'importe lequel. Je serais ravi de revoir n'importe lequel d'entre eux, pour tout dire. Mais ce que j'aimerais surtout voir, c'est une belle femme, dans mes âges, qui débarquerait dans la vie de Mike. Je crois qu'il aurait bien besoin d'une femme dans sa vie. Et même deux ou trois pourquoi pas ? Comme ça il pourrait s'envoyer en l'air !
Better Call Saul nous a permis de mieux comprendre la personnalité et les motivations de Mike. Diriez-vous qu'il est finalement un bon gars, qui essaie juste de réparer l'erreur qu'il a faite avec son fils ?
Je crois que Mike n'a jamais vraiment cru qu'il faisait partie des gentils. C'est l'un des seuls personnages à ne pas se voiler la face. Il a son propre code moral. Mais il n'est pas naïf au point de croire qu'il peut faire partie des gentils. Il sait qu'il a perdu son âme.
Rétrospectivement, êtes-vous satisfait de la façon dont vous êtes mort dans Breaking Bad ? C'était la seule issue possible pour lui ?
Franchement, j'ai toujours su que Mike allait mourir, à un moment ou à un autre. Dès que j'ai commencé à incarner ce personnage, je savais que ce n'était qu'une question de temps, avant qu'il ne morde la poussière. Rétrospectivement, je crois qu'il a vraiment eu droit à une belle scène de mort, même si je me dis qu'elle est arrivée un peu trop tôt. Il aurait pu faire un ou deux épisodes de plus. Certains fans étaient très énervés quand il est mort. Et finalement, quand on écrit une histoire, c'est exactement le genre de réaction qu'on veut déclencher. Ca montre que l'histoire fonctionne.
Vous avez joué essentiellement des personnages inquiétants, voire même méchants, dans votre carrière. Personnellement, j'ai été marqué dans ma jeunesse par votre rôle dans Le Flic de Beverly Hills. Est-ce que les gens ont tendance à vous prendre pour un vrai méchant, dans la vie réelle ?
Oui, c'est souvent le cas ! Par exemple, un jour, j'étais dans les montagnes autour de Los Angeles, dans une ville qui s'appelle Iowa City. J'étais avec ma femme et on allait prendre un café. On était en terrasse et quand je suis rentré à l'intérieur, une femme est venu la voir discrètement et lui a murmuré : "Ca va madame ? Tout va bien ? Il ne vous fait pas de mal ?" Cette dame croyait carrément que je frappais ma femme... Alors elle lui a répondu un peu surprise : "Heu... non, ça va bien merci". C'était assez surréaliste.
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