La stupeur
L’horreur
La tristesse
L’incompréhension
Et puis… la peur.
Encore !
La première chose, c’est évidemment de penser à ses proches, à ses amis, et aux victimes.
Les locaux de Premiere sont à quelques mètres du Bataclan. Plusieurs membres de la rédaction habitent dans le 10ème ou le 11ème. A quelques rues de Charonne, en face du Bataclan. Certains entendaient les sirènes hurler au début de cette nuit de cauchemar.
C’est comme après le 7 janvier. Difficile après une nuit pareille de reprendre le boulot, d’écrire sur un nouveau poster de Star Wars 7, de rigoler avec une promo défaillante, de vous conseiller d’aller voir SPECTRE ou une bonne comédie.
Indécent ?
Déplacé ?
Des gens meurent, on décrète l’état d’urgence et tout continuerait comme avant.
C’est comme après le 7 janvier.
Vraiment ? Non. Pas tout à fait.
Parce que cette fois-ci, ce ne sont pas des journalistes qui se sont fait abattre. Pas des gens qui prenaient des risques (aussi éloignés les pensaient-ils) qui ont payé le prix de leur (notre) liberté et de leur profession.
Non. Putain.
Là, c’est la vie libre qui a été frappé. Les gens qui vivent, des gens qui boivent, des gens qui dansent et qui écoutent de la musique. Des gens qui vont au cinéma.
Alors ?
Sfar a tout dit avec ce dessin publié cette nuit.
On va pas se laisser faire
On va embrasser nos proches, parler à nos amis, expliquer (comme on peut) à nos enfants.
Penser aux victimes.
Et puis on va se remettre au boulot.
En pensant que les cons ne gagneront pas comme ça.
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