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Le premier trailer de RoboCop est en ligne : comme son nom l'indique, il s'agit du remake du film original sorti en 1987. La nouvelle version reprend exactement le pitch du premier Robocop : Alex Murphy est un simple flic de la police de Detroit du futur qui va être grièvement blessé. Ressuscité grâce à un nouveau coprs cybernétique, il va devenir le super-flic Robocop, en réalité marionnette d'une corpo aux motivations obscures...Dès l'annonce du projet, les fans étaient circonspects. Comment succéder à la puissance de feu du Robocop de 87 de Paul Verhoeven, avec son ultra-violence cartoon, son humour et son propos politique abrasif ? Universal a répondu en embauchant José Padilha, auteur des deux actioners brésiliens violents Troupe d'élite. Le réalisateur aurait néanmoins vécu un enfer sur le tournage, en parvenant pas à se plier aux contraintes de fabrication d'un blockbuster hollywoodien, surtout que le résultat doit être classé PG-13 (déconseillé aux moins de 13 ans) pour toucher le public le plus large. "Robocop incarne une idée politique et une idée philosophique. Il parle du fascisme", explique aujourd'hui Padilha dans une interview au Los Angeles Times.Objectivement, la vidéo est efficace et bien montée. Elle ne peut pas s'empêcher de se terminer sur une réplique empruntée au film l'original ("mort ou vif, je t'embarque"), et présente des scènes d'action plutôt cool dans un univers de SF bien de son temps. C'est côté casting que le film veut faire mal : Joel Kinnaman (The Killing, Sécurité rapprochée) endosse l'armure d'un RoboCop qui s'annonce plus humain (il peut montrer son visage à volonté), Abbie Cornish (Sucker Punch) joue sa femme. Et les méchants s'appellent Michael Keaton (le boss d'OmniCorp, qui crée l'arsenal robotique du film), Samuel L. Jackson en showman ("Voici le futur de la justice américaine !" ) et même Gary Oldman. Alors, bon film en soi ou mutant bancal à la façon de Total Recall : Mémoires programmées, le précédent remake d'un film de Verhoeven ? Réponse en salles le 12 février 2014.