Prey, le nouveau film de la saga Predator, sort le 5 août sur Disney+.
C’est l’histoire d’une blague qui tournait à Hollywood dans les années 1980 et a accouché d’une des franchises les plus marquantes de l’histoire de la SF. Après le succès de Rocky IV, qui Sylvester Stallone pouvait-il encore combattre à part un extra-terrestre ? Deux scénaristes, les frères Jim et John Thomas, ont pris ce bon mot au pied de la lettre et accouché d’un script intitulé The Hunter. Deux ans plus tard, il était mis en scène par John McTiernan, sous le titre Predator. Un film totalement culte qui continue d’infuser la pop culture 35 ans après sa sortie, et s’apprête à connaitre sa 4e "suite", avec le prequel Prey, disponible le 5 août exclusivement sur Disney+ (avec contrôle parental).
Extra-terrestre impressionnant, du haut de ses 2,20 m et 190 kilos, avec son masque stylé (cachant un visage hideux) et son armure le rendant invisible, le Predator est devenu instantanément iconique lors de la sortie du film original. Affrontant une bande de gros bras sur-armés, menée par Arnold Schwarzenegger et Carl Weathers, il a marqué toute une génération, et même plusieurs générations. Au cinéma, bien sûr, où on l’a revu dans Predator 2 (face à Danny Glover), Predators (vs Adrien Brody) et plus récemment The Predator de Shane Black, qui jouait dans le premier film. Mais pas que.
Si la critique n’avait pas totalement compris la portée du Predator de McTiernan, le public et la pop culture ont eux adopté sans tarder le personnage et le film. Un engouement qui ne s’est jamais démenti. Avec son orgie de fusillades et ses répliques cultes ("S’il peut saigner, on peut le tuer", "Aiguise-moi ça !", "Get to the chopaaaaaa !"), Predator reste encore aujourd’hui une oeuvre de référence et un intarissable sujet de blagues et détournements sur internet, à l’image de la poignée de main ultra-virile entre Dillon (Weathers) et Dutch (Schwarzenneger).
Deux ans après le film de 1987, et avant même la sortie de sa suite, Predator est déjà une franchise crossmédia avec l’apparition des comics Alien vs. Predator, qui inspireront les deux spin-offs de Paul WS. Anderson et des frères Strause, sortis en 2004 et 2007. Il faut dire que la réunion des deux monstres sacrés était écrite : c’est James Cameron, le réalisateur de la suite d’Alien (Aliens, 1986), qui avait suggéré à Stan Winston, le grand maitre du maquillage et des effets spéciaux animatroniques, l’ajout de mandibules au Predator. Dans les comics, qui nourriront le film de 1990, il croise même la route de Terminator, Superman, RoboCop ou Batman !
La vision POV du Predator a aussi révolutionné le monde du jeu vidéo, annonçant la mode du FPS (First Person Shooter). Et la franchise accouchera d’un titre mega culte, Alien vs Predator, sorti sur Atari en 1994. Gros hit sorti sur arcade et Nintendo NES en 1987, Contra n'avait lui pas attendu pour s’inspirer fortement du look de Schwarzenegger dans le film (mixé avec celui de Stallone dans Rambo). Et on ne peut dénombrer toutes les références qui pullulent encore aujourd’hui dans l’univers vidéoludique, de Halo à Call of Duty, en passant par Metal Gear Solid, GTA ou Far Cry.
Au cinéma aussi, Predator a marqué les esprits et influencé de nombreux films comme Le Pacte des loups (Christophe Gans ne s’est jamais caché d’être un grand fan), ou Transformers : Dark of the Moon avec le personnage de Crankcase qui a carrément les mêmes dread locks que le chasseur extra-terrestre. La Predator-mania n’est pas prête de s’arrêter, et elle est même relancée par le prequel Prey, réalisé par Dan Trachtenberg, qui remonte le temps pour lancer le Predator en territoire Comanche au 18e siècle, face à une redoutable amérindienne Naru incarnée par Amber Midthunder. Un nouveau film original qui sera à voir à partir du 5 août exclusivement sur Disney+ (avec contrôle parental).
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