De A à W, tous les secrets de Wolverine : Le Combat de l’immortel
E comme Eastwood
C?est la bonne idée du film : imaginer une correspondance entre Wolverine et le grand Clint. Carrure de fer, voix mat, icône marmoréenne, <strong>Eastwood</strong> est, dans le cinéma mondial ce qui se rapproche le plus de Logan / Wolverine. Un outsider, un loner magnifique, l?incarnation d?une Amérique pionnière et badass, un héros qui oscille sans cesse entre deux registres : le limpide (à coup de mandales dans la gueule ou de balles dans la tête) et l?abyssal. Ce quelque chose de mythologique, c?est précisément ce qui fait le pouvoir de fascination du Wolverine. Ce qu?ont bien compris Mangold - qui décalque comme prévu <em>Josey Wales</em> ? et Jackman qui, pour jouer son Wolverine, passe aussi bien de la fureur de Josey Wales aux colères cool de Philo Beddoe (le héros de Ca va cogner et Doux dur et dingue).
R comme Romanek et les autres
<strong>Mark Romanek</strong> (Photo obsession) est l?un des nombreux cinéastes que la Fox a auditionné pour réaliser ce Wolverine. On sait que dans la shortlist du studio, il y avait également <strong>José Padilha</strong>, <strong>Doug Liman</strong>, <strong>Antoine Fuqua</strong>, <strong>Justin Lin</strong>, <strong>Gavin O?Connor</strong> et <strong>Gary Shore</strong> (en plus de Mangold). Liste intéressante qui combine des cinéastes indies, des clippeurs affirmés comme des yes men habiles. En gros : le clan Romanek/Shore versus le clan Justin Lin/Doug Liman. La preuve que la direction artistique de ce Wolverine était, au départ, loin d?être claire. Le choix de Mangold apparaît finalement comme une voie médiane. Mangold est à la fois un habile faiseur de blockbusters (Night and Day avec <strong>Tom Cruise</strong>) et un cinéaste doué d?un ADN très clair ? à base de western et film noir ? et soluble dans l?univers Marvel. On se contentera de rajouter qu?à l?origine, c?est <strong>Darren Aronofsky</strong> qui devait réaliser le film sur un scénario de Christopher McQuarrie.
J comme Jean Grey
C?est le trauma crucial de Wolverine : tout au long du film, le héros va avoir des hallucinations où il dialogue avec Jean Grey (<strong>Famke Jannsen</strong>). La télépathe rousse des X-Men morte dans X-Men 2, puis ressuscitée sous la forme de Phoenix dans X-Men : L?Affrontement final. A la fin du film, elle supplie Wolverine de la tuer pour l?empêcher de détruire le monde? Brisé par cet acte et rongé par le remords -Wolverine était fou amoureux de Jean- le héros va se retirer dans la nature, avant de partir pour le Japon. En douce, le film nous raconte comment Wolverine va exorciser la mort de Jean et devenir un homme nouveau. En attendant de voir Famke Jannsen revenir dans X-Men Days of Future Past avec ses paradoxes temporels ?
P comme Post-générique
C?est un rituel. Ne partez pas avant la fin du film. Comme dans tous les Marvel, une scène post-générique permet de faire le lien avec le prochain film de la saga. En l?occurrence : X-Men Days of Future Past. Deux ans après les événements du Japon, on retrouve donc Logan a l?aéroport. Une télé diffuse des news concernant une entreprise (Trask Industry) qui jouera un rôle clé dans le prochain X-Men (Bolivar Trask, joué par <strong>Peter Dinklage</strong>, est le scientifique qui construit les Sentinelles pour le gouvernement, ces robots capables d?éliminer les X-Men). Puis tout à coup, les objets métalliques lévitent et Magneto (<strong>Ian McKellen</strong>) apparaît. Le leader des méchants explique à Logan que les humains ont mis au point une arme capable de détruire les mutants et que toutes les factions doivent en conséquence s?allier? Wolverine refuse d?y croire jusqu?à ce que Charles Xavier (<strong>Patrick Stewart</strong>) arrive et confirme les déclarations de Magneto : tout est en place pour <em>Days of Future Past</em> qui va voir les X-Men s?unir pour une aventure qui s'annonce épique.
N comme Nagasaki
Au début du film, un flash-back nous montre Wolverine sauvant la vie de Yashida (<strong>Ken Yamamura</strong>) lorsque la bombe atomique est lâchée sur Nagasaki? Outre le fait que cela permet de lancer l?intrigue japonaise (soixante ans plus tard, Yashida joué par <strong>Haruhiko Yamanouchi</strong> veut rembourser sa dette envers Wolverine), cela montre encore à quel point la saga X-Men prend racine dans l?héritage de mort et de destruction totale de la Seconde guerre mondiale. Comme le montraient les prologues du premier X-Men et de <em>X-Men : Le Commencement</em>, où Magneto découvre ses pouvoirs dans un camp de concentration.
C comme Chute
Empoisonné (on ne vous dira pas comment), Logan perd progressivement son pouvoir de régénération. Les balles lui rentrent dans le buffet et lui font MAL. Très mal. A plusieurs reprises, on voit même le mutant chuter, perdre conscience, s?évanouir. Tomber, littéralement. C?est évidemment la métaphore de sa condition nouvelle de mortel, mais la chute, c?est surtout l?arc narratif moral de ce personnage qui commence dans la solitude d?un exil volontaire et va devoir revenir parmi les hommes. Plutôt que de composer avec un monde qui ne veut plus de lui (c?est un mutant), Logan va devoir rejoindre ses pairs pour accepter sa condition : celle d?un soldat du bien.
W comme Wolverine reviendra
Après ce Wolverine : Le Combat de l?immortel, Jackman reprendra le rôle pour la septième fois dans X-Men Days of Future Past (sortie en mai 2014), le film de X-Men ultime réalisé par <strong>Bryan Singer</strong> qui réunira presque tout le cast des films de la saga. Au-delà, que réserve l?avenir pour Wolverine ? Un autre spin-off ? Un X-Men 5 ? Il y a fort à parier que vu la popularité du personnage, la Fox continue de faire un contrat en or à l?acteur pour reprendre son rôle dans les suites. Jackman a-t-il tué le rôle à l?instar de <strong>Robert Downey Jr.</strong> pour Iron Man et <strong>Christian Bale</strong> pour Batman ?
Q comme Question
Si vous aussi, vous vous posez LA question cruciale : "est-ce que Wolverine : Le Combat de l?immortel est bien ?", sachez que la réponse est oui et que <strong>notre critique argumentée se trouve ici</strong>.
S comme Silver Samurai
C?est un peu le point noir du film. Dans le comics, Silver Samurai est le fils bâtard de Shingen Yashida, demi-frère de Mariko, mutant capable de canaliser de l?enrgie dans la lame de son sabre. Dans le film, il s?agit d?un bête boss de fin de niveau armé d?un gros katana, dont la révélation de la véritable identité est assez poussive. Ajoutez à cela des SFX pas franchement palpitants et vous obtenez un super-méchant assez décevant. Histoire de rappler que l?intérêt de ce Wolverine n?est pas dans ses adversaires mais dans la quête intérieure du héros ? Mouais?
M comme Mariko
Le grand amour de Logan et l?héroïne du film (jouée par <strong>Tao Okamoto</strong>). Dans le comics, Logan rencontre Lady Mariko Yashida au cours d'une expédition au Japon. Mariko et Logan tombent amoureux, mais en raison d'un étrange code d'honneur et à cause de manipulations du super-méchant le Cerveau, elle refuse de l'épouser. Elle est empoisonnée par Reiko, un assassin yakuza, et Wolverine est obligé d?abréger ses souffrances en la tuant de ses griffes, à sa demande. Mangold s?est considérablement éloigné de cette histoire et Wolverine est moins obsédée par Mariko que par Jean Grey (symbole de son refus d?acculturation ?). En plus, le coup de de Wolverine devant tuer la femme de sa vie a déjà été exploité dans <em>X-Men 3</em>?
T comme Timeline
<em>"Le film se déroule après tous les autres. Jean Grey est morte, les X-Men sont dipersés, disparus"</em>, expliquait <strong>James Mangold</strong> à Empire. <em>"Il était très important d?avoir notre place spécifique dans la timeline. Je voulais être capable de raconter une histoire sans avoir à se conformer à un film déjà existant."</em> Des propos un peu paradoxaux : à la fois le film a une place dans la chronologie de la saga X-Men (notoirement bordélique, même au cinoche), mais il est indépendant. S?il se situe donc après X-Men : L?Affrontement final, il prépare X-Men Days of Future Past qui doit tout remettre dans l?ordre (avec voyages dans le temps et paradoxes subséquents), notamment grâce à sa scène post-générique qui se situe <em>"2 ans plus tard"</em> et rapatrie Magneto et Xavier, qui veulent prévenir Logan de la menace des Sentinelles...
V comme Viper
Si le Silver Samurai est un méchant décevant, il y a heureusement une autre méchante un peu plus consistante : Viper. Elle est jouée par la russe <strong>Svetlana Khodchenkova</strong>, qui fut remarquée par son premier rôle hors des frontières slaves en transfuge de l?URSS dans le film d?espionnage La Taupe (2012). Dans les comics, c?est une super-terroriste ennemie des X-Men et des Avengers au service de l?Hydra ; dans le film, c?est une scientifique un peu à la Poison Ivy immunisée aux toxines qui joue un rôle crucial dans le scénario, en agissant sur les pouvoirs de Wolverine (on ne le révélera pas, c?est un peu le twist du film). Femme fatale jamesbondesque sexy et cruelle, Viper est un personnage plutôt cool et qui domine de loin le cast des bad guys de Wolverine.
O comme Origine
C?est le problème de tout mutant. D?où viens-je ? D?où viennent ces pouvoirs ? Pour Logan, c?est (à peu près) résolu depuis X-Men 2. Mais c?est aussi le problème de Wolverine : Le Combat de l'immortel. Faire oublier l?immonde <em>X-Men Origins : Wolverine</em> de <strong>Gavin Hood</strong>, fiasco artistique et véritable embarras dans la franchise X-Men. Il fallait redorer le blason de ce pauvre Logan et les grands moyens furent mis en ?uvre. D?abord, Hugh Jackman insista pour adapter l?un des meilleurs arcs narratifs des comics Wolverine. Ensuite, la production choisit au départ les meilleurs scénaristes et réalisateurs (<strong>Christopher McQuarrie</strong> a écrit un premier scénario pour le projet avorté de <strong>Darren Aronofsky</strong>). Même s?il ne reste que des traces du script de McQuarrie dans le film fini et si Mangold n?est pas Aronofsky, <em>The Wolverine</em> se rapproche plus d?un bon film de super-héros que le précédent opus. De quoi préparer X-Men Days of Future Past sereinement.
B comme Barbe
Sur son compte Twitter, <strong>James Mangold</strong> nous a prévenus : une des influences majeures de son <em>Wolverine</em> est le Josey Wales hors-la-loi de <strong>Clint Eastwood</strong>. Une histoire de vengeance (un fermier dont la femme est massacrée part à la poursuite des tueurs et devient un outlaw) qui résonne forcément avec ce Wolverine - Logan revient parmi les hommes pour venger la mort de son ancien ami japonais. Mais le plus frappant ce sont les 15 premières minutes du film. Barbe aussi longue que ses cheveux, silhouette de gâchette lessivée, Logan ressemble physiquement au Josey Wales d?Eastwood ou, mieux, au Jeremiah Johnson de <strong>Robert Redford</strong> (un autre film de Pollack, visiblement la grande influence de Mangold pour ce film). Hirsute, déterminé, mutique et marmoréen, le héros griffu vit à l?écart des hommes et son look signale très vite que Wolverine est d?abord un survival à l?ancienne, l?histoire d?un type qui fuit la civilisation et tente de se ressourcer dans la Nature.
A comme Anarchie
L?anarchie, voilà ce que représente le personnage de Logan. Dans la mythologie Marvel, Logan/Wolverine est l?élément incontrôlable, l?outsider. Un maverick qui navigue à la fois dans le groupe des X-Men tout en restant légèrement en retrait ou à distance. C?est dû évidemment à son refus d?accepter ses pouvoirs, mais surtout à son caractère de loner. <strong>James Mangold</strong> joue sur le caractère profondément solitaire du héros et ? reprenant librement certains passages du comics imaginé par Chris Claremont ? l?envoie donc au Japon. A l?instar de l?étrange Yakuza (réalisé par <strong>Sidney Pollack</strong> mais imaginé par <strong>Paul Schrader</strong>), Mangold opère donc la rencontre entre le western et le film de Yakuza. La fusion entre un Ouest décadent, chevelu et violent, et une société nippone hyper ritualisée et policée. Logan, individualiste cynique, vient littéralement foutre le bordel dans le Japon contemporain. La rencontre occasionne quelques gags d?exotisme décalé (assez nuls), mais offre surtout un terrain de jeu idéologique intéressant pour le personnage. <em>« Le Parrain contre Bruce Lee »</em> disait Schrader de son <em>Yakuza</em>. Wolverine, c?est Josey Wales contre les Ninjas. L?anarchie contre les règles. Mangold intègre cette dualité dans sa mise en scène qui combine les scènes bariolées, nerveuses et crues du cinéma japonais à un néo-classicisme hollywoodien.
I comme Immortel
En VO, le film s?appelle tout simplement The Wolverine : les traducteurs français ont choisi le sous-titre <em>Le Combat de l?immortel</em>. Car l?enjeu du film est le refus par Wolverine de son immortalité apparente, et son désir de mourir une bonne fois pour toutes. En fait, Wolverine n?est pas immortel : grâce à son pouvoir mutant, il vieillit seulement extrêmement lentement, et régénère ses blessures quelles que soient leur gravité (il résiste dans le film à une bombe atomique !). Dans le comics, le professeur Xavier émet l?hypothèse que la seule façon de stopper (pas de tuer !) Logan serait de le décapiter et de garder la tête séparée du corps? Certains ont aussi suggéré que la noyade serait une solution.
L comme Lost in translation
Visuellement, Mangold expliquait s?être beaucoup inspiré de <strong>Wong Kar-Wai</strong> pour les séquences au Japon. C?est un peu vrai, mais on pense plus à Lost in translation de <strong>Sofia Coppola</strong>, pour cette gestion de l?exotisme-cliché, l?idée de la perte de repère, et le coma émotif qui s?empare des héros exilés. Amir Mokri (le directeur de la photographie de <em>Wolverine</em>) n?est pas <strong>Harris Savides</strong>, mais il lui a emprunté cette palette bariolée, explosive, à la fois sublime, étrange, envoûtante et finalement anxiogène.
U comme US Dollar
Ca coûte cher, un film de super-héros. Wolverine : le Combat de l?immortel aurait coûté 120 millions de dollars hors frais de publicité (qui pourraient faire monter l?addition totale à 180 millions). Le salaire de <strong>Hugh Jackman</strong> (qui produit également le film) se monterait à 20 millions? Et pourtant, cela ne fait pas du film l?un des plus chers de la franchise X-Men qui a toujours fait grimper les compteurs : <em>X-Men</em> a coûté 100 millions de dollars (inflation prise en compte) en 2000, X-Men 2 110 millions, X-Men l?Affrontement final 210 millions, X-Men Origins Wolverine 150 millions, enfin X-Men Le Commencement 160 millions. Bref, Wolverine de 2013 a un budget moyen par rapport à la saga et aux blockbusters estivaux, dont le prix se situe souvent autour de 200 millions
K comme Kuzuri
Petit point culture. Kuzuri. C?est le surnom que les Japonais donnent à Logan. En VF, Kuzuri est traduit par le terme générique d?animal ? ce qui renforce l?idée de l?animal contre la civilisation, la sauvagerie contre l?ordre. Mais Kuzuri désigne en fait un animal particulier, un glouton (gulo gulo). Selon Wikipédia, il s?agit d?une <em>« espèce de mammifère au régime alimentaire omnivore à dominante carnivore, de la famille des mustélidés. Animal solitaire et farouche qui fréquente la taïga et la toundra, de la taille d'un petit ours, il peut être très dangereux. Ceci lui vaut une réputation d'animal redoutable dans la culture populaire. Au Canada, il est qualifié d'animal le plus féroce du Grand Nord »</em>. Dans les premières traductions françaises, Wolverine était traduit par Glouton avant que l?éditeur Lug ne lui préfère le nom de Serval. Mais avec les films, le nom de Wolverine est définitivement passé dans le langage courant.
H comme Hugh Jackman
Comme le rappelait récemment le magazine Empire, <strong>Hugh Jackman</strong> est l?acteur qui, dans le registre du film de superhéros aura incarné le plus grand nombre de fois un même personnage. Et ? Reconnaissons que s?il ne brille pas toujours dans les autres superproductions, il est toujours extraordinaire dans les combi cuir de Wolverine et fume le cigare avec une certaine classe. Il dégage une classe à la <strong>Paul Newman</strong> et réussit à manier l?auto-dérision sans jamais tomber dans le cynisme. Ce Wolverine est son triomphe. Jamais dupe, mais toujours concerné, il donne une densité à son personnage sans se prendre au sérieux. Surtout, il est à l?origine du projet. L?acteur expliquait en 2009, avant même la sortie du X-Men Origins : Wolverine qu?il était <em>« fan de l?arc japonais imaginé par Claremont »</em>. C?est lui qui a rencontré des scénaristes pour plancher sur le projet d?un Wolverine envoyé en Orient et lui qui a soumis l?idée à la Marvel..
Les secrets de Wolverine
<strong>Clint Eastwood, la bombe atomique, <em>Lost in translation</em>? Découvez les influences, secrets et anecdotes de <em>Wolverine : Le Combat de l?immortel</em>.</strong>Wolverine est de retour : le mutant griffu et badass joué par Hugh Jackman pour la sixième fois sur grand écran s?embarque pour le Japon affronter samouraïs, yakuzas et ninjas. Quatre ans près la débâcle de X-Men Origins : Wolverine. L?enjeu est de taille pour le réalisateur <strong>James Mangold</strong>, qui a placé la barre assez haut en termes d?influences et d?ambition? Découvrez ici les secrets, inspirations de Wolverine : Le Combat de l?immortel.
G comme Griffes
C?est le McGuffin du film et on se gardera bien de le dévoiler. Mais dans une belle scène du film, les griffes originelles de Wolverine apparaissent en sortant de ses poings. Stupeur : elles sont en os ? et non pas en adamantium. Ca n?a l?air de rien, mais cette histoire de griffe en os fut l?objet d?un débat sanglant chez les fans. A la base, dans les BD, le squelette de Logan avait été recouvert d?adamantium et on lui avait ajouté des griffes du même métal. Mais dans les 90?s, Marvel imagine une série durant laquelle Magneto arrache l?adamatium du mutant. C?est à ce moment-là que les scénaristes dotent Logan de griffes originelles en os? Beaucoup hurlent à la trahison, mais les scénaristes s?amusent. Et Mangold reprend cette idée dans son film. Une belle idée de cinéma d?ailleurs qui insiste encore plus sur l?aspect monstrueux du Wolverine, et développe l?aspect organique du film : Logan mis à nu, dépouillé, avec seulement ses attributs premiers.
D comme Del Toro
On sait qu?avant de réaliser Pacific Rim, <strong>Guillermo Del Toro</strong> devait signer Le Hobbit et a bien failli mettre en boite une adaptation de At the Mountains of Madness de Lovecraft? Ce qu?on sait (un peu) moins, c?est que son nom est apparu plusieurs fois à propos de certaines adaptations Marvel. En 2006, il avouait au magazine Empire qu?on lui avait proposé X-Men 2 (finalement réalisé par <strong>Bryan Singer</strong>) et Les 4 Fantastiques ? mais qu?il avait préféré faire Blade 2. En 2008, avec <strong>Neil Gaiman</strong>, il plancha sur une adaptation de <em>Dr Strange</em>? Mais le cinéaste mexicain a récemment admis avoir sérieusement songé à réaliser ce Wolverine : <em>« J?en ai parlé à Jim Gianopulos [NDLR : boss de la Fox] »</em>, expliquait-il au site Collider. <em>« J?y ai vraiment pensé très sérieusement et j?ai même rencontré Hugh Jackman. Le problème c?est de bien faire la différence entre aimer le personnage ? et faire le film aurait ressembler à un rencard ? ou bien tout reprendre à zéro. Et là, ça m?aurait pris deux ou trois ans. Je n?étais pas prêt. Le truc, au fond, c?est que je ne suis pas un fan des super-héros. J?aime les monstres? »</em>
F comme Franck
César Franck, organiste et compositeur français (1822-1890). Aucun rapport avec la mythologie Marvel ? Sauf que c?est sa <em>Symphonie en ré</em> qu?on entend sortir d?un poste radio quand Logan est retranché dans la forêt. Un de ces moments clichés où le héros, triste et mélancolique, écoute un hymne romantique dans des paysages grandioses. Sauf que? Hasard ou coïncidence, la symphonie numéro 3 de Franck fut l?objet d?une polémique pour sa présentation. Franck, influencé par Wagner, y combinait des éléments de tradition germanique à des thèmes très français. Et cette présence de sonorités allemandes provoqua un rejet massif de cette pièce qui reste sa composition la plus célèbre. Impossible de ne pas imaginer que le responsable de la bande-son n?a pas pensé à cette anecdote au moment de l?inclure : Wolverine qui organise la rencontre entre l?Orient et l?Occident parle beaucoup de ça : la fusion impossible entre deux cultures/civilisations longtemps ennemies
Clint Eastwood, la bombe atomique, Lost in translation… Découvez les influences, secrets et anecdotes de Wolverine : Le Combat de l’immortel.Wolverine est de retour : le mutant griffu et badass joué par Hugh Jackman pour la sixième fois sur grand écran s’embarque pour le Japon affronter samouraïs, yakuzas et ninjas. Quatre ans près la débâcle de X-Men Origins : Wolverine. L’enjeu est de taille pour le réalisateur James Mangold, qui a placé la barre assez haut en termes d’influences et d’ambition… Découvrez ici les secrets, inspirations de Wolverine : Le Combat de l’immortel.
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