"En France, aimer est à présent interdit aux moins de 18 ans", s'énerve son producteur.
En février 2014, quelques jours après sa sortie au cinéma, la deuxième partie de Nymphomaniac passait d'une interdiction aux moins de 16 ans, à une plus ferme : moins de 18 ans. Cette même mesure pendait au nez de Love, le dernier film de Gaspar Noé. Si le réalisateur juge "super normal" que son histoire d'amour comprenant des scènes de sexe soit montré aux plus de 16 ans, ce n'est pas le cas de tout le monde...
Ce choix déplaît fortement à l'association chrétienne Promouvoir, qui a déjà fait pression sur d'autres films que ses membres jugent "trop accessibles aux plus jeunes". Plusieurs fois, le ministère de la Culture a revu ses classifications à la hausse, suite à leur demande. Le président de Promouvoir, Patrice André, a pris Love comme nouvelle cible depuis sa diffusion dans le cadre du dernier festival de Cannes. En première instance, une interdiction aux moins de 16 ans avait pourtant été validée. Mais le groupe a insisté à l'aide d'un référé, et ça a fini par obtenir un visa plus restrictif...
Baise-moi, Nymphomaniac, Saw : rencontre avec l'homme qui fait trembler les distributeurs
Vincent Maraval, producteur du film sulfureux de Noé, ne cache pas sa déception. Il a d'abord tweeté ceci :
Puis, "Patrice André est donc l'homme qui décide aujourd'hui de la classification des films". Quel impact aura la suspension de ce visa et la mise ne place d'une interdiction plus ferme ? C'est difficile à dire, étant donné que la distribution de Love était déjà très limitée. Sorti dans seulement 33 salles à travers la France, le film a réuni 26 635 spectateurs en quinze jours. Il rejoint la courte liste des films interdits aux moins de 18 ans en France.
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