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C’est une histoire d’amour qui arrive sans prévenir et frappe de plein fouet. Inge, mariée à Werner, rencontre Karl, et ils tombent amoureux. Rien de nouveau donc. À ceci près qu’Inge, comme son époux, a plus de 60 ans, et que son amant affiche 76 printemps. Réalisée par Andreas Dresen, un « jeunot » de 45 ans (Un été à Berlin), cette chronique sensible est constamment juste et poignante. Dans l’appartement d’Inge et de Werner, le côté quelque peu étriqué du quotidien est renforcé par la petitesse des pièces et l’étroitesse des couloirs, mais il y règne une complicité immémoriale. Lorsque Inge retrouve Karl, la légèreté et la lumière qui l’envahissent sont palpables. Rien n’est évité, ni les scènes de sexe ni la nudité. Le spectateur ne se trouve pour autant jamais en position de voyeur. Du grand art.