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Ella Lemhagen ambitionnait de traiter sérieusement ces problèmes mais tombe dans presque tous les pièges tendus par le sujet : surdramatisation, diabolisation du système et de la majorité pernicieuse (les seuls hétéros à avoir de l’empathie pour le couple gay sont un malade de la prostate et une femme trompée !). Signe de son manque d’audace et d’imagination, Lemhagen a privilégié le personnage lisse de Göran à celui, plus rugueux et imprévisible, de Sven. Le dénouement confirme cette tendance molle.
Toutes les critiques de Les joies de la famille
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Malgré la gravité de certaines scènes, l'humour reste quand-même l'ingrédient principal de cette comédie aux saveurs de bonbon acidulé. L'originalité de l'ensemble vient justement de la liberté de ton employée pour parler de sujets qui ne prêtent pas forcément à rire.[...] les papas offrent au spectateur une belle histoire d'amour en même temps qu'une réflexion sur la différence. On peut reprocher au film un happy-end un peu artificiel, mais l'ensemble vibre d'une générosité touchante et communicative.
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Sur le thème de l'homoparentalité, on ne fera évidemment pas le reproche à la réalisatrice de sortir de l'ornière militante et de jouer la carte d'une comédie douce-amère, tolérante et positive. Mais il est regrettable que, à ce titre, elle édulcore certaines aspérités de son scénario.
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Bref, avec toutes ses qualités, Les joies de la famille pourrait bien, avec un peu de curiosité et d’ouverture d’esprit, sortir du placard et dépasser la niche des spectateurs homosexuels déjà acquise à la cause. En tout cas, on le lui souhaite.
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Ella Lemhagen filme son histoire avec simplicité – la réconciliation ne passe pas par les mots mais par les actes –, dénonce les a priori de tout poil et fait la part belle au sexe féminin : ex-femme et fille de Sven, consœurs de Göran… elles sont toutes beaucoup plus tolérantes que les hommes.
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Ella Lemhagen aborde l'homoparentalité avec humour et tendresse, sans oublier une grosse louche de bons sentiments. Le résultat, à défaut d'être percutant, se laisse regarder avec plaisir.
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Le vaudeville paternel (deux hommes et un skateboard) aurait pu se mêler de satire sociale. [...] Mais à l'écran, on ne voit qu'une espèce de soap opera gay et scandinave, qui accumule les malentendus entre les deux hommes afin de mieux les résoudre dans les étreintes et les larmes. [...] La réalisatrice se préoccupe plus d'arracher sourires et larmes que de construire des personnages et un microcosme que le scénario malin et les interprètes étaient pourtant tout prêts à lui apporter sur un plateau.