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Touche-à-tout décriée, Mélanie Laurent va peut-être réconcilier tout le monde grâce à son premier film. Car il y a dans Les Adoptés une justesse d’écriture, un amour pour les personnages et un sens de la mise en scène qui ne peuvent laisser indifférent. Construit en trois temps (celui de Marie, celui de Lisa et enfin celui d’Alex), le scénario est lumineux, tragique et porteur d’espoir. La réalisatrice interroge la « sacralité » du lien familial : à quel moment et dans quelles proportions faut-il le distendre pour vivre sa vie ? Elle maudit aussi la fatalité, tout en regardant vers l’avenir – comment vivre avec ceux qui restent ? Conçu comme une succession de vignettes impressionnistes, ponctuées par des thèmes musicaux inspirés, Les Adoptés est parcouru de secousses intimes d’une magnitude telle que l’on en ressent les ondes bien après la projection.
Toutes les critiques de Les Adoptés
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Mélanie Laurent aurait-elle tous les talents ? Ce premier long métrage épate par sa maîtrise, notamment dans la façon dont elle convoque des émotions profondes en évitant tout pathos
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Une vraie réussite que ces « Adoptés », car, avec cette histoire drôle, attachante, moderne, Mélanie Laurent a l’art d’aimer, de faire rire et aussi une incroyable capacité à émouvoir dans la dernière demi-heure de ce film prenant.
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Les procédés aboutissent parfois à une préciosité un peu mièvre, mais dans les meilleurs moments, la réalisatrice touche les cordes sensibles avec un doigté élégant.
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(...) Les Adoptés, un film en forme de promesse pleine de vie et d'envie de cinéma pour le futur de Mélanie Laurent, la réalisatrice.
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l y a la mère (Clémentine Célarié) et ses deux filles (Mélanie Laurent et Marie Denarnaud). La première ne croit pas à l’amour et ne vit pas très bien que la seconde s’éprenne d’un client (elle est libraire), lézardant du même coup l’équilibre du clan. Le destin s’en mêle, couchant Marie Denarnaud sur un lit d’hôpital: la famille va devoir se recomposer.
On devine que Mélanie Laurent, qui signe ici son premier film, a beaucoup aimé "Parle avec elle", de Pedro Almodóvar. Son histoire, mélo plein de charme et de douleur découpé en trois parties, jongle avec les parfums d’enfance, les fous rires, les bulles de savon, fouille les névroses familiales, le poids du matriarcat, les nœuds empoisonnés des liens fusionnels. D’où vient que le film nous touche malgré les précipices qui le guettent? Sans doute de ses partis pris (peu d’extérieurs, plans serrés, douceur sans cesse perceptible) et de la capacité de l’auteur à danser sur le fil étroit et vacillant qui, comme disait l’autre, mène au paradis blanc.
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L'apprentie cinéaste se perd un peu entre comédie romantique et tragédie du deuil.
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Tout est lisse dans ce film, depuis les décors déréalisés qui pourraient avoir été conçus pour le théâtre ou pour une sitcom, jusqu'à la sensualité dégoulinante des amants, en passant par les passions culturellement correctes des deux personnages.
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Dès que la tragédie éclate, les conventions l'emportent. Avec ou sans petits mouchoirs, jouer autant sur le pouvoir lacrymogène de l'hôpital reste une facilité.