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Le dispositif – un conte moral enroulé dans un suspense hitchockien – est ultra-séduisant sur le papier. Mais Allen, comme trop souvent (tout le temps ?) depuis vingt ans, emballe ça avec sa nonchalance coutumière, plaquant des voix off mécaniques pour faire avancer l’intrigue, utilisant la quasi-totalité des seconds rôles comme faire-valoir, plaçant dans la bouche d’un des personnages un credo qui se passe de commentaires (« l’important, c’est la substance, pas le style »). On devrait se tordre les mains d’angoisse, transpirer à grosses gouttes, mais L’Homme Irrationnel prend vite des allures de fable pépère, aux prises de risques esthétiques extrêmement mesurées (wow, il n’y a pas de jazz dans le générique d’intro !), Allen préférant se reposer sur l’équipe de cadors qui l’entoure. La photo de Khondji instille joliment le mystère. Emma Stone, après Magic in the moonlight, et même dans un setting contemporain, continue de s’affirmer comme l’une des réincarnations les plus crédibles des grandes héroïnes de l’âge d’or (de l’avantage d’être filmée par un homme qui a vraiment connu les années 40…) Et Phoenix est une fois de plus sensationnel, « Method actor » jusqu’au bout (il a pris du bide, et pas qu’un peu), refusant de singer le taulier, jouant l’alcoolisme de manière radicalement différente de The Master. Tout ça fait un Woody Allen pas mal, pas génial, un de plus, dont on laissera l’appréciation finale au fan-club, qui n’est de toute façon jamais d’accord sur la manière dont on distingue les grands Allen des petits. Certains vous diront que c’est son meilleur depuis Match Point. D’autres que c’est son pire depuis Melinda et Melinda. La vérité, comme souvent, se situe quelque part entre les deux.
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Woody Allen n’a pas attendu son 47e film pour se répéter, mais ce dernier est une symphonie de déjà-vu, déjà-entendu et déjà-lu. Joaquin Phoenix y incarne un concentré des personnages alleniens : professeur de philo sceptique et désabusé, il ressasse des aphorismes du genre "La mort est un fait acquis", qui pouvaient faire rire à l’époque de "Pour en finir une bonne fois pour toutes avec la culture" (1971). Un jour, par désœuvrement et pour épater l’une de ses étudiantes (Emma Stone) amoureuse de lui, l’enseignant décide de commettre un homicide parfait. La suite est une variation sur "Crime et Châtiment". Sans surprise, mais c’est l’inverse qui aurait été surprenant.
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Woody Allen n’a pas attendu son 47e film pour se répéter, mais ce dernier est une symphonie de déjà-vu, déjà-entendu et déjà-lu. Joaquin Phoenix y incarne un concentré des personnages alleniens : professeur de philo sceptique et désabusé, il ressasse des aphorismes du genre La mort est un fait acquis, qui pouvaient faire rire à l’époque de Pour en finir une bonne fois pour toutes avec la culture (1971). Un jour, par désœuvrement et pour épater l’une de ses étudiantes (Emma Stone) amoureuse de lui, l’enseignant décide de commettre un homicide parfait. La suite est une variation sur Crime et Châtiment. Sans surprise, mais c’est l’inverse qui aurait été surprenant.
Toutes les critiques de L'Homme irrationnel
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Une œuvre de haut vol, traitant légèrement du sens de la vie, un film funambule, mélangeant avec virtuosité les registres et les genres.(...) un nouveau petit chef-d'œuvre sans prétention, tout en jubilation communicative.
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Woody mène ce récit complexe avec une fluidité et une limpidité de tous instants.(...) Certains diront peut-être, rien de neuf chez Woody. Ce ne serait pas faux. Mais quelle brillance dans les variations sur les codes classique, quelle clarté dans la complexité, quelle maîtrise de son art. Woody fait du Mozart, mais comme en sifflotant, l’air de rien, en toute modestie. Ce film n’en a pas l’air au premier abord mais il est assez génial.
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Une nouvelle fois, Woody Allen surprend son public en livrant un de ses films les plus sombres. En dépit de quelques facilités de mise en scène, le réalisateur est toujours aussi maître de son propos, et c'est bien là le plus important.
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. Le récit est continuellement relancé, le rythme soutenu, sur une durée convenable, les acteurs au taquet, et le peu de musique est ad hoc : la classe.
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Dans la filmographie du maître, le film se rapproche de Crimes et délits et de Match Point, deux tragi-comédies diaboliques, avec engrenage fatal (...) En somme, ce chaos de la vie qu'on ne peut réduire à une théorie ni mettre en forme, Woody Allen, lui, en fait toujours aussi adroitement son affaire.
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Dans la filmographie du maître, le film se rapproche de Crimes et délits et de Match Point, deux tragi-comédies diaboliques, avec engrenage fatal (...) En somme, ce chaos de la vie qu'on ne peut réduire à une théorie ni mettre en forme, Woody Allen, lui, en fait toujours aussi adroitement son affaire.
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Woody Allen a l'air sincèrement excité par ce fantasme de Crimes et Châtiments et ses aspects érotiques. Son implication vous transportera tout au long du film.
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Une nouvelle fois, Woody Allen surprend son public en livrant un de ses films les plus sombres. En dépit de quelques facilités de mise en scène, le réalisateur est toujours aussi maître de son propos, et c'est bien là le plus important.
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On ignore facilement les faiblesses du film - un sentiment de familiarité général - grâce à un des meilleurs casts rassemblé par Woody Allen depuis des années.
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Cette œuvre très sombre dans la lignée de « Match Point », exprime avec vigueur la vision lucide et féroce de Woody Allen sur la laideur du monde et la vulnérabilité humaine. Le cinéaste n’a rien perdu de sa pugnacité et retrouve avec bonheur son obsession des réalités déprimantes. Mais comme toujours, il le fait avec beaucoup d’humour et d’élégance.
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Emma Stone est aussi lumineuse et subtile que dans "Magic in the Moonlight". Quant à Joaquin Phoenix, il est prodigieux en prof de philo bedonnant et désabusé – à se demander s’il existe aujourd’hui aux Etats-Unis, et peut-être même ailleurs, un acteur aussi talentueux.
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Cette œuvre très sombre dans la lignée de « Match Point », exprime avec vigueur la vision lucide et féroce de Woody Allen sur la laideur du monde et la vulnérabilité humaine. Le cinéaste n’a rien perdu de sa pugnacité et retrouve avec bonheur son obsession des réalités déprimantes. Mais comme toujours, il le fait avec beaucoup d’humour et d’élégance.
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Avec sa nouvelle intrigue pleine de rebondissements, Woody Allen rend hommage à Hitchcock sans rien renier de son cinéma. Son quarante-sixième film est aussi l'un de ses meilleurs.
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Avec sa nouvelle intrigue pleine de rebondissements, Woody Allen rend hommage à Hitchcock sans rien renier de son cinéma. Son quarante-sixième film est aussi l'un de ses meilleurs.
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Élégant, sobre, soigné, le dernier long-métrage de Woody Allen séduit tant par son propos incisif que par sa tonalité douce-amère.
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Woody Allen s'intéresse (encore) au meurtre parfait dans cette comédie étudiante d'humour noir, d'une grande rigueur intellectuelle.
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Un récit léger et anecdotique, qui se savoure pour ses dialogues et le jeu de ses acteurs, Joaquin Phoenix et Emma Stone, en osmose.
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Woody Allen a imaginé un casse-tête plein de suspense qui pourrait ressembler beaucoup trop à un exercice intellectuel si Phoenix et Stone n'y insufflaient pas cette humanité brute.
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Dans un festival d’auteurs où les sorties de pistes sont hélas trop fréquentes, Woody Allen conduit son affaire avec un mélange de fraîcheur et de maîtrise qui fait plaisir à voir.
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Ceux qui détestent Allen auront à nouveau des problèmes avec ce film, mais "L'Homme irrationnel" est tellement bien écrit que l’on ne peut qu’admirer.
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En dépit d’un air de déjà vu, "L'Homme irrationnel" n’a rien de décevant. Woody fait rire avec des sujets aussi graves que la dépression, la tromperie.
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L’auteur de "Crimes et Délits" revient sur ce thème en l’évacuant de toutes ses lourdeurs, en convoquer Kant et Sartre mais sans plomber son récit, sans perdre ses spectateurs.
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En dépit d’un air de déjà vu, Irrational Man n’a rien de décevant. Woody fait rire avec des sujets aussi graves que la dépression, la tromperie. En créant un personnage qui reprend goût en la vie après avoir accompli un crime parfait et totalement gratuit – sans motif précis – le réalisateur new-yorkais repose la question du sens de la vie.
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Emballé et pesé avec décontraction et un talent fou.
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En dépit d’un air de déjà vu, Irrational Man n’a rien de décevant. Woody fait rire avec des sujets aussi graves que la dépression, la tromperie. En créant un personnage qui reprend goût en la vie après avoir accompli un crime parfait et totalement gratuit – sans motif précis – le réalisateur new-yorkais repose la question du sens de la vie.
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Le cinéaste trouve en Joaquin Phoenix, immense acteur proche de James Gray et Paul Thomas Anderson, l’instrument subtil de ses variations intérieures, puissamment tragi-comiques, jusqu’à l’ultime scène – du meilleur cru.
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Le cinéaste trouve en Joaquin Phoenix, immense acteur proche de James Gray et Paul Thomas Anderson, l’instrument subtil de ses variations intérieures, puissamment tragi-comiques, jusqu’à l’ultime scène – du meilleur cru.
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Si la première partie s’articule autour du lien ambigu entre la séduisante disciple et son professeur (veine Scoop et son tandem jeune bimbo/vieux grincheux), soulignant parfois de manière caricaturale deux rapports opposés à l’existence (pessimisme vs idéalisme), L’Homme irrationnel a la bonne idée de prendre à mi-parcours un virage inattendu, lâchant la comédie de mœurs plaisante pour une fable noire d’une vertigineuse intensité.
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Si la première partie s’articule autour du lien ambigu entre la séduisante disciple et son professeur (veine Scoop et son tandem jeune bimbo/vieux grincheux), soulignant parfois de manière caricaturale deux rapports opposés à l’existence (pessimisme vs idéalisme), L’Homme irrationnel a la bonne idée de prendre à mi-parcours un virage inattendu, lâchant la comédie de mœurs plaisante pour une fable noire d’une vertigineuse intensité.
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Une nouvelle fois, Woody Allen surprend son public en livrant un de ses films les plus sombres. En dépit de quelques facilités de mise en scène, le réalisateur est toujours aussi maître de son propos, et c'est bien là le plus important.
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C'est un film qu'on oubliera dès la sortie du prochain Woody Allen.
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Un film qui devient de plus en plus sombre tout en restant superficiel. On ne cesse de se demander à quel point son titre est personnel ou s'il s'agit juste d'une nonchalance existentielle.
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45ème long-métrage du New-Yorkais, L’Homme irrationnel ne laisse pratiquement aucun souvenir au sortir de la salle, tant il peine à trouver un point d’ancrage chez le spectateur, en dépit de sa tonalité assez sombre. La faute, sans doute, à l’indécision constante dans laquelle s’enferre le film qui, sous ses dehors très maîtrisés, échoue à concilier les genres de la comédie policière et du conte moral.
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"L’Homme irrationnel" est à l’image de ses films précédents : excellent si rapporté à la production moyenne d’aujourd’hui, décevant si comparé aux plus grandes réussites de son auteur.
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Woody Allen est finalement conscient que ses romances de mai et décembre sont grotesques et naïves.
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45ème long-métrage du New-Yorkais, L’Homme irrationnel ne laisse pratiquement aucun souvenir au sortir de la salle, tant il peine à trouver un point d’ancrage chez le spectateur, en dépit de sa tonalité assez sombre. La faute, sans doute, à l’indécision constante dans laquelle s’enferre le film qui, sous ses dehors très maîtrisés, échoue à concilier les genres de la comédie policière et du conte moral.
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On a l'impression que c'est un peu du réchauffé : ça a l'odeur et le goût de "Match Point" mais ce n'est pas "Match Point". C'est un film regardable, mais pas indispensable.
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Drôle et piquant, ce Woody Allen l’est assurément, par la grâce des bons mots vachards et des qualités politiquement incorrectes dont il colore ses personnages. Enjoué, il l’est par la vitalité qu’il leur insuffle.
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Woody Allen reprend toujours la même poignée de thèmes dans ses films. Mais désormais, même ses répétitions sont devenues redondantes.
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Drôle et piquant, ce Woody Allen l’est assurément, par la grâce des bons mots vachards et des qualités politiquement incorrectes dont il colore ses personnages. Enjoué, il l’est par la vitalité qu’il leur insuffle.
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L'énergie manque, et les grognements de Phoenix au début du film, un gâchis, n'aident pas.
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"L'Homme irrationnel" ressemble, comme tant d'autres films de Woody Allen sortis ces 20 dernières années, à une mauvaise parodie du réalisateur.
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L’entremêlement entre pensée et crime se trouve bâclé, réduit à une sorte de facilité. Ici, Woody Allen n’est ni drôle ni grave, ce qui rend l’Homme irrationnel plus ennuyeux qu’autre chose.
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L’entremêlement entre pensée et crime se trouve bâclé, réduit à une sorte de facilité. Ici, Woody Allen n’est ni drôle ni grave, ce qui rend l’Homme irrationnel plus ennuyeux qu’autre chose.
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Tout est planté à la diable et on s’ennuie de devoir passer du temps en si mauvaise compagnie, terriblement bavarde et désinvestie.
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Tenu à distance par ce flagrant manque de substance, le spectateur ne pourra développer avec le film qu’une relation tout à fait platonique...
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Ce nouvel opus révèle de manière assez sidérante tout ce qui ne va plus chez Woody. Du scénario faussement malin au petit ton plus pédant que brillant, du jeu très appuyé des comédiens à la musique jazzy par tartine, tout dans cette histoire de prof de philo déglingué va de travers. (...) Cet "Homme irrationnel" est à oublier.