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Un été marseillais. Une bande d’ados complices. Tout est solaire, joyeux et voluptueux dans l’entame de ce premier long. Jusqu’au jour où l’une des membres de la bande meurt soudainement. Emilie Aussel raconte le traumatisme du moment puis le temps du douloureux deuil à faire quand on comprend que la vie qu’on pensait avoir devant soi peut à tout moment se briser net. Quand on pleure la disparue autant qu’on lui en veut. Film de sensations plus que de mots, L’Eté éternité (servi par une bande de jeunes comédiens au charisme indispensable à ce parti pris, Agathe Talrich et Matthieu Lucci en tête) convainc dans ses silences, ses jeux de regard. Moins quand, au fil de la reconstruction, les mots reviennent au centre du jeu jusqu’à une catharsis dont la théâtralité abimer la justesse du portrait tout en subtilité de l’adolescence que la réalisatrice avait su développer. Un geste inabouti.