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C’est un film qui débute comme une comédie romantique délicieusement exotique. La rencontre à Taïwan de deux expatriés : Maria (Deborah François, savoureuse), guide experte en néerlandais et Olivier (Paul Hamy, charismatique en diable) parlant 14 langues. Elle est aussi impatiente qu’il est timide. C’est donc elle qui fait le premier pas et les suivants. Toujours et encore elle qui permet la naissance d’une histoire d’amour puissante et profonde qui devra bientôt faire face à la maladie : la leucémie diagnostiquée chez Olivier. Et c’est précisément ici que le film trouve ses limites. Dans son incapacité à changer de braquet et à évoluer dans cet univers poétique, sensoriel, aux confins du fantastique auquel il aspire. En restant un peu trop terre à terre, L’Autre continent ne parvient pas à échapper au piège lacrymal et échoue à trouver sa singularité.