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La jeune réalisatrice parvient à créer, tout du long, un climat proche du rêve éveillé, du cauchemar qui menace. On pourra lui reprocher quelques longueurs – surtout vers la fin. Mais une vraie personnalité émerge de ce premier film bizarre, inspiré, qui se clôt, en fait, comme il avait commencé, avec ce héros en attente, suspendu, au sens propre, cette fois, entre la vie et la mort.
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Disons, pour aller vite, que ce premier long métrage d'une cinéaste venue des arts plastiques se situe, sans égaler la perfection du premier, dans la lignée d'un David Lynch ou d'une Teresa Villaverde. Martine Doyen nous invite à errer dans un monde léthargique, une zone floue entre l'hébétude et l'état engendré par une absorption de cognac ou de somnifères.
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Il y a plein de bonnes idées dans ce premier film. Cependant, de bonne idée en jolie petite scène, on n'avance pas assez vite dans une intrigue un peu ténue. Une rencontre entre le loser et une artiste névrosée est censée se produire, mais échappe au scénario. On ne saurait, toutefois, reprocher à une jeune réalisatrice de mettre en oeuvre ses idées audacieuses.
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De l'urbanisme sombre de Bruxelles aux montagnes enneigées de la romantique Bavière, cette histoire de perte de conscience traverse les décors mais ne mène nulle part. Pourtant, elle ne sombre jamais dans l'exercice de style strérile. Martine Doyen apporte une touche de belgitude à cette première oeuvre atypique et signe un film poème.