-
Le nouveau film de Sam Raimi bouillonne de cette énergie juvénile, celle d’un enfant resté trop longtemps assis sagement à table et qui se lève en emportant la nappe avec lui. Ça tache (forcément), ça ricane (beaucoup), et ça se permet à peu près tout sans jamais faire n’importe quoi. Car derrière cette histoire de jeune banquière tourmentée par un démon revanchard, c’est la cupidité de toute l’Amérique et ses conséquences désastreuses qui en prennent plein la tête. Au premier degré, Jusqu’en enfer se voit comme une fable horrifique virtuose dont chaque scène vous cloue dans le wagon d’un train fantôme qui semble ne jamais vouloir ralentir. En s’appuyant sur des effets antédiluviens (portes qui grincent, jeux d’ombres tétanisants), Raimi a l’élégance de terroriser son prochain en rendant hommage à un siècle entier de cinéma fantastique. Avis à tous les petits malins (au hasard, Saw 1 à 12) qui avaient profité de son absence pour saccager la maison : papa est de retour.
Toutes les critiques de Jusqu'en enfer
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Jusqu'en enfer paraît hésiter entre le sérieux et la caricature, la frayeur et le burlesque, l'attraction de fête foraine et la fable morale. Le film est en fait tout cela à la fois, dissimulant derrière la fausse modestie d'un projet qui se présente comme un simple retour au film de genre une forme d'art hybride, sérieuse et dérisoire à la fois, une quête au bout du compte assez ambitieuse.
-
Sam Raimi reviens à ses premières amours : l'horreur pure et dure, mâtinée d'un humour noir ultra décapant. Résultat : un petit bijou de terreur doté de moments de bravoure aussi dantesques d'irrésistible. Bienvenue en enfer !